Recherche – Detailansicht

Ausgabe:

1964

Titel/Untertitel:

Kirchengeschichte: Mittelalter

Ansicht Scan:

Seite 1, Seite 2, Seite 3

Download Scan:

PDF

609

Theologische Literaturzeitung 89. Jahrgang 1964 Nr. 8

610

verständlich haben in München wie in Ochrid neben den zentralen
Themen der Plenarsitzungen Sektionsreferate über spezielle Probleme
bestanden, die in die Kongreßakten Eingang fanden20 bzw. Eingang
finden werden21.

Berlin Johannes I r m sch e r

2") Franz Dölger und Hans-Georg Beck, Akten des XI. Internationalen
Byzantinisten-Kongresses München 1958, München 1960.

2l) Vgl. vorerst XIIe Congres international des etudes byzantines.
Resumes des Communications, Belgrad 1961.

Erzbischof Leoni d von Jaro6lawl und Rostow: Metropolit Makari
von Moskau und ganz Rußland (Stimme der Orthodoxie Heft 12,
1963 S. 33—39; Heft 1, 1964 S. 29—36).

P i r i n e n, Kauko: Church History (Finnish Theology Past and Pre-
sent, Helsinki 1963 S. 29—67).

KIRCHENGESCHICHTE: MITTELALTER

K ö 1 m e 1, Wilhelm: Wilhelm Ockham und seine kirchenpolitischen
Schriften. Essen: Ludgerus-Verlag 1962. XVI, 272 S. gr. 8°. DM28.—.
Ce livre, depuis longtemps annonce, ne decevra ni les
historiens, ä qui il fournira un indispensable instrument de tra-
vail, ni les theologiens, qui y trouveront ample matiere ä
reflexions et ä discussions. On nous permettra de dire, en
commencant, que, comme le P. Kölmel, nous avons consacre de
longues annees d'etudes ä l'analyse et ä l'interpretation des
Oeuvres polemiques d'Ockham. Les deux tomes presentant nos
•conclusions paraissent en meme temps que son propre livre.
Nos points de depart etaient differents (le P. Kö. ne laisse pas
■d'etre seduit par la philosophie proprement dite d'Ockham, ce
qui n'est pas notre cas), les methodes d'approche adoptees ne
concordent pas non plus (le P. Kö. a opte pour un expose ana-
lytique ouvrage par ouvrage, nous avons tente la synthese de
tous les ouvrages sujet par sujet), et pourtant nos conclusions
positives ne se separent que par quelques nuances. Faut-il cher-
cher d'autres preuves que l'oeuvre polemique d'Ockham n'est
pas ce puzzle indechiffrable qu'on nous presente souvent.
Lorsque l'on prend le temps d'y regarder de pres, on devine
aisement t'opinion ä laquelle il se rallie.

L'expose du P. Kö. se divise en trois parties. Une courte,
mais tres dense introduetion sur quelques lignes de force de la
Philosophie ockhamiste, sur laquelle nous n'insistons pas, faute
de place, mais qui merite attention; un resume analytique de
la plupart des ecrits polemiques (la moitie du livre); une Präsentation
condensee (et sujet par sujet) des positions cles de
l'ecclesiologie et de la politique d'Ockham.

La deuxieme partie est, en general, excellente: objective,
fidele, judicieuse. Nous avons particulierement apprecie la tres
pertinente critique des theses ockhamistes sur la Pauvrete (pp.
50—66). Elle jette un jour nouveau sur la coneeption qu'Ock-
ham se fait du rapport des deux puissances. Tres attrayant et
tres suggestif est aussi le resume de la premiere partie du
..Dialogus" et du „De potestate papae et cleri" (Dial. III Tr. I).
Signaions pourtant que ce n'est pas seulement dans le quatrieme
livre de ce dernier traite qu'Ockham cite textuellement et con-
tredit Marsile de Padoue (p. 96), il le fait egalement dans le
livre III ä propos des sources de verite et du Concile general
(p. 94). Or, sur ce dernier point, Ockham est plus revolution-
naire que Marsile. Le ,,De potestate et juribus romani imperii"
et les ,,Octo questiones" etaient moins faciles ä resumer. Pour
donner quelque signification aux tresors de subtihte qu'y de-
pense Ockham, il faut reconstituer le contexte politique qui
les explique. Un simple resume analytique reste trop ä la sur-
face. Les traites mineurs peuvent, en revaniche, etre aisement
compris sur un simple abrege. Mais pourquoi a-t-on omis
,,1'Epistola ad fratres minores", le „Compendium errorum
papae", le „Contra Joannem" et le „Contra Benedictum"? Le
P. Kö. ignorait-il la recente edition des deux derniers par
Offler; et les extraits publies en 1913 par Scholz lui paraissaient-
ils trop maigres? II se borne ä les evoquer, en passant, ä propos
de la querelle de la Pauvrete (p. 51). Celä n'est pas süffisant,
car ces deux traites apportent des lumieres decisives sur beau-
coup d'autres points: le „Contra Joannem" sur le Magistere
doctrinal, le „Contra Benedictum" sur le meme sujet (ä propos

de la bulle „Redemptor noster"), sur la plenitude de puissance,
la liberte chretienne, la querelle imperiale et le droit de I'em-
pereur de chätier un pape coupable. Nous nous demandons
enfin, si, dans son interpretation des derniers chapitres du Dialogus
, le P. Kö. a bien tenu compte de l'importante adjonetion
publiee par Scholz. II nous semble, que cette adjonetion rend
son hypothese assez precaire (p. 123).

Sous ces reserves, nous sommes, en general, d'aecord sur
les interpretations proposees par le P. Kö. et lui donnons tout
ä fait raison, lorsqu'il nous dit „daß die eigentliche Tendenz
des Dialogs einer näheren Betrachtung nicht verborgen bleiben
kann, mag auch in der Deutung von Einzelheiten die Neutralität
des Magisters noch einen Schleier über die Ansicht des Verfassers
legen. In den großen Zügen ist sie jedoch klar und unverkennbar
" (p. 77).

Mais nous avons häte d'aborder la troisieme et la plus
importante partie du livre.

Le P. Kö. nous expose d'abord les principales nouveautes
ecclesiologiques proposees par Ockham au sujet de la Primaute,
du magistere doctrinal et de l'Eglise.

La primaute de droit divin de Pierre et de ses successeurs
a ete, apres un large debat contre Marsile de Padoue, reconnue
sans conteste par Ockham. Le P. Kö. suggere que cette foi peut
expliquer la brusque et tardive tentative de reconciliation
d'Ockham avec l'Eglise et avec le pape (pp. 160 et 234). Mais
il ne sous-estime pas les nuances que le deuxieme livre du „De
Potestate papae et cleri" apporte ä cette reconnaissance de la
primaute (pp. 91, 168, 189). Le P. Kö. aurait tendance ä voir
dans ces pages un morceau de bravoure, qui temoigne de la
volonte d'Ockham de n'eviter aueun debat, si perilleux soit-il,
mais n'affecte pas 6es convictions profondes. II nous parait
plus exaet de dire, que, si dans ces pages Ockham admet l'hypo-
these d'un gouvernement aristoeratique de l'Eglise, au moins
ad tempus, ce n'est pas qu'il aeeepte qu'une derogation quel-
conque puisse etre apportee ä une institution du Christ. Mais
il reste dans la logique de son Systeme en disant, qu'en cas de
necessite on peut prolonger la vacance du siege pontifical, et
que ce qui va de soi pour quelques mois, voire pour quelques
annees, vaut du meme coup pour cent annees. Cette these aura
trop d'echo au moment du grand schisme, pour qu'on puisse la
tenir pour marginale.

Beaucoup plus grave est non seulement la limitation mais
la negation du magistere doctrinal. Le P. Kö. a insiste ä juste
titre sur ce point. „Was O. zugesteht, ist eine gewisse Überwachung
des Glaubens, sie bleibt allerdings recht beschränkt. . .
sie wird bindend, wenn sie in Übereinstimmung mit den übrigen
Lehrquellen steht, voran der Schrift, der Lehre der Gesamtkirche
, den Aposteln; dazu kommen die Konzilsentscheidungen
und die Meinung der Theologen..." (p. 191). „Da der Papst
jederzeit irren kann, wird sein Wort fragwürdig. O. ruft sogar
zum Widerstand gegen den irrenden Papst auf" (p. 192). II faut
ajouter, que la meme these vaut pour le Concile general. Le
P. Kö. ne semble pas l'avoir clairement vu. Les formules qu'il
emplöie: „Sofern das Konzil die Vertretung der Gesamtkirche
darstellt und deren Meinung sagt, ist es irrtumsfrei (p. 168)."
„Die Kirche in ihren Gliedern, ihren Organ (Konzil) und Beauftragten
legt die Verkündigung fest" (p. 192), peuvent
donner le change. O. affirme sans ambages que seule I'unani-
mite des chretiens ,,nullo excepto" peut garantir une verite.
„Ecclesia tota errare non potest" doit se traduire: „Jamais la
totalite des chretiens ne tomberont en meme temps dans
l'erreur."

Nous nous rallions entieremeiit :'t l'expose et ä la critique
, que le P. Kö. fait de la coneeption de l'Eglise qui se dc-
gage des Oeuvres d'O. (p. 200). II n'y retrouve pas le vrai sens
du corps mystique (pp. 187—188). O. ne nie ni les sacrements,
ni la hierarchie, mais on ne met pourtant ni les uns ni Lautre au
centre de l'Eglise. Le P. Kö. a note le peu de cas qu'O. fait des
eveques (p. 194), la place demesuree qu'il aecorde aux theologiens
(p. 191), l'insistance avec laquelle il associe les laiques
ä la garde de la doctrine, le caractere negatif de la liberte
evangelique pronee par lui (economie de prescriptions et de