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Ausgabe:

1961 Nr. 1

Spalte:

820-822

Kategorie:

Allgemeines

Autor/Hrsg.:

Judentum, Urchristentum

Titel/Untertitel:

Kirche 1961

Rezensent:

Delling, Gerhard

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819

Theologische Literaturzeitung 1961 Nr. 11

ques reformes italiens ä l'egard de I'ouvrage de Calvin, et sur la
personne du traducteur anonyme, qui retenait la fuite en terre
protestante de la part des heterodoxes italiens, etre l'unique
moyen possible de se soustraire ä l'equivoque du „nicodemisme"
ou au martyre, ä l'exception des predicants et des ministres
(p. 179-190).

Toujours ä propos du siecle de la Reforme, le travail sui-
vant de V. S u b i 1 i a veut demontrer la grande difficulte ou
plutöt la impossibilite de se comprendre mutuellement, entre le
dogmatisme de Calvin d'une part, et les reformes italiens de
lautre, ancres ä leur rationalisme antidogmatique: incomprehen-
sibilite qui empecha au XVI siecle qu'il püt s'etablir une influenae
reelle profonde et efficace du Reformateur de Geneve 6ur
les italiens, sceptiques et toujours prets ä combattre avec la
meme energie l'autoritarisme du catholicisme et celui du calvi-
nisme (p. 193—214).

Nous trouvons ensuite un travail assez complet de G.
P e y r o t qui demontre l'indeniable influence que la discipline
et les ordonnances ecclesiastiques francaises et genevoises ont
exerce dans l'organisation que les Eglises Vaudoises se donnerent
entre 1558 et 1564 (p. 217-285).

Suit une interessante 6tude de S. Caponetto sur la
diffusion en Sicile des idees de la Röforme du XVI siecle et sur
plusieurs martyrs pour la foi dans les villes de Messine et de
Palerme, d'apres les documents consultes aux Archives Nationales
de Madrid (p. 289—306). Tandis que L. F i r p o, qui a pu
consulter le registre des proces verbaux de l'Eglise italienne de
Londres, recemment retrouve, retrace l'histoire de cette congre-
gation pendant les annees 1570—1590, avec les vicissitudes qui
en caracterisent la vie singulierement agitee. II en resulte en
meme temps une esquisse de la tres courte existence d'une
encore plus minuscule Eglise espagnole, pendant le sejour ä Londres
d'un entreprenant ex-moine de Siviglia, Antonio del Corro,
qui, apres un bref sejour ä Geneve, passe en Angleterre, comme
la plupart des exiles italiens qui devinrent ensuite membres de
la Communaute italienne de Londres, y compris ceux qui en
furent successivement les pasteurs: Michel Ange Florio, origi-
naire de la Toscane, Jeröme Ferlito, de Palerme en Sicile, Jean
Baptiste Aurelio, de San Sisto, en Calabre (p. 309—412).

L. M a r i n i examine ensuite les relations politiques entre la
Savoie, le Piemont, la France et Geneve vers la fin du XVI
siecle, jusqu'ä la fameuse „escalade" de Geneve du mois de dec.
1602, qui marqua d'un cöte l'echec militaire du duc Charles
Emanuel I, de lautre, l'abandon definitif des vues territoriales
piemontaises au delä des Alpes et par consequent l'accentuation
de la politique italienne de la Maison de Savoie (p. 415—450).
Suit un travail de G. S p i n i qui, ä la suite d'interessantes re-
cherches faites en Amerique, 60uligne la particuliere importance
qu'ont eu, pendant le XVII et XVIII siecles, dans la Nouvelle
Angleterre, soit „L'histoire des Albigeois et des Vaudois" de
J. P. Perrin, soit la culture italienne et specialement les refor-
mateurs italiens du XVI siecle: comme Sante Pagnini, P. Martire
Vermigli, Gerolamo Zanchi, Emanuele Tremelli, Nicolö Balbani,
G. Diodati, les Turrettini, etc., les ouvrages desquels passerent
de la Suisse aux Etats Unis dans les bibliotheques des premiers
Colons et alimenterent les premieres disputes theologiques de
la Nouvelle Angleterre (p. 453—489).

La grande influence toujours exercee depuis le XVI siecle,
de la part de la Suisse protestante et en particulier de la ville de
Geneve, sur les Eglises et les populations vaudoises du Piemont,
(surtout pendant les annees 1686—1690) est successivement
relatee par A. Armand Hugon (p. 493—504). Dans le travail
suivant G. M i e g g e cherche ä degager des pages de
I'ouvrage „Nubes testium" de Jean Alphonse Turrettini, le cadet
des trois professeurs de theologie de cette illustre famille
lucquoise, le ton et le style nouveau et l'apport donne ä la
question de la distinction entre les vertus fondamentales, qui
sont necessaires ä la foi qui sauve, et Celles secondaires, qui
n'empechent pas le salut de ceux qui les ignorent (p. 507—53 8).
C'est ensuite un autre ressortissant d'une des gTandes familles
qui de Lucques etaient emigrees ä Geneve vers le milieu du XVI
6iecle, Jean Jacques Burlamacchi, qui est etudie par M. M.
R o s s i, comme professeur de droit naturel et comme auteur

d'un ouvrage „Principes du droit naturel", qui eut une conside-
rable importance sur les evenements qui porterent ä la elabora-
tion de la Constitution des Etats Uni6, „la plu6 ancienne et solide
du monde" (p. 541—618).

D'un tout autre genre est le travail qui suit, dans lequel,
P. A 1 a t r i, en parlant du sejour de Voltaire aux Delices d'abord,
ä Lausanne et ä Ferney ensuite, nous informe de la Iutte opiniätre
qui 6'engagea entre les Autorites civiles et religieuses de la
Republique et le philosophe: ä cause de l'activite theatrale exal-
tee par Voltaire et combattue par les Autorites genevoises, qui
voyaient en eile un moyen de scandale et de corruption; ä cause
aussi de l'article de d'Alembert sur „Geneve" et de la reponse
de Rousseau, et des troubles religieux et des luttes politiques
qui embra6erent Geneve entre 1762 et 1768 (p. 615—649).
Änaloguement, ä travers la correspondance du Sismondi, atten-
tivement etudiee, C. P e 11 e g r i n i demontre que l'adhesion
de l'historien au gouvernement des „Cent jours" de Napoleon
n'a pas ete une brusque conversion, et d'autant moins une
palinodie: mais la conclusion logique d'un esprit perspicace,
qui s'etait toujours efforce de reconnaitre les merites, meme de
6es adversaires et, pour ce qui se rapporte ä Napoleon, ses rea-
lisations dans le champ du droit, de l'instruction, de la
formation de l'esprit militaire, dans les Communications, etc.
(p. 65 3-669).

En produisant trois lettres inedites de Jean Jacques de Sellon
ä son neveu Gustave de Gavour, frere aine du plus grand Camillo,
pendant l'annee 18 30 qui eut un si grand retentissement dans
toute l'Europe, E. Passerin d'Entreves examine l'interet
de ces lettres et des rapports entre la famille Cavour et ce con-
vaincu liberal, qui mettait tant de soin ä placer devant ses
neveux, qui vivaient dans le milieu bigot et reactionnaire de
Turin, le panorama complet de la vie politique europeenne
(p. 673—699). Ce sont ensuite les aventures du prof. et journa-
liste suisse Henri Dameth et ses experiences dans le milieu de
la revolution parisienne de 1848 et parmi les emigres inter-
nationnaux, ä Nice et en Piemont, dans les annees suivantes, qui
sont relatees par F. V e n t u r i, jusqu'ä la nomination de
Dameth comme prof. d'economie politique ä l'Academie de
Geneve (p. 703—709). De la ville qui est particulierement connue
comme „cite de refuge" des persecutes pour la foi, mais qui Test
aussi comme "höpital de blesses politiques". Car ce fut parmi
les nombreux exiles politiques italiens de l'epoque du Risorgi-
mento que fut poursuivie une oeuvre d'evangelisation, laquelle
porta ä la formation d'une Eglise italienne ä Geneve: eglise qui
eut une vie plus intense entre 1851 et 18 54, comme il ressort
de l'etude de V. V i n a y (p. 713—769).

Cette Eglise eut d'abord comme ministre L. Desanctis, ex-
pretre romain, predicateur et controversiste tres cultive, ecrivain
efficace, qui publia ses principaux ouvrages doctrinaires et pole-
miques pendant son sejour de quelques annees ä Geneve. II fut
ensuite vaillamment seconde par d'autres exiles: Bonaventura
Mazzarella, de l'Etat de Naples, ardent patriote qui avait dü
prendre le chemin de l'exil pour sauver sa vie et qui avait em-
brasse le protestantisme ä la suite de ses contacts avex le pasteur
vaudois de Turin, J. P. Meille; et Costantino Reta, personnage
politique genois qui avait lui-aussi dü abandonner le sol natal,
parceque compromis dans le mouvement de Genes du 1849.

Torre Pellice Teofilo O. Pons

[Jeremias, J.:] Judentum, Urchristentum, Kirche. Festschrift für
Joachim Jeremias, hrsg. v. W. ElteÄter. Berlin: Topelmann 1960.
VI, 2 59 S., 1 Titelbild, gr. 8° = Beihefte z. Zeitschrift f. d. Neu-
testamentliche Wissenschaft u. d. Kunde d. älteren Kirche, hrsg. v.
W. Eltester, Beiheft 26. DM 32.—; Lw. DM 34.—.

Die 17 Beiträge sind nach den im Titel gegebenen Stichworten
gruppiert. O.Michel und O. Betz, Von Gott gezeugt [3—23],
beleuchten vor allem den Gedanken der jungfräulichen Geburt des
Messias im NT von Qumran her (er ist nach den Verff. hier nicht vorhanden
, aber vorbereitet), daneben den der geistlichen Gotteskind-
schaft. K. G. K u h n, Giljonim und sifre minim [24—61], klärt in eingehender
Erörterung der zugehörigen rabbinischen Texte (deren einer
zur formge6chichtlichen Analyse von Lc 19, 11—27 beiträgt) die Bedeutung
dieser Ausdrücke; der erste meint „Ränder von Schriftrollen",
der zweite um 100 p. Chr. „von häretischen Juden geschriebene" bzw.