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Ausgabe:

1981

Spalte:

533-535

Kategorie:

Interkulturelle Theologie, Missionswissenschaft

Autor/Hrsg.:

Ziegert, Richard

Titel/Untertitel:

Der neue Diakonat 1981

Rezensent:

Hoffmann, Joseph

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Theologische Literaturzeitung 106. Jahrgang 1981 Nr. 7

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3. Im Zusammenhang mit Kap. V ist darauf aufmerksam gemacht
worden, daß eine Behandlung der einheimischen Kulturen diese umfassender
würdigen sollte. Wenn man denn also eingestehen muß,
daß unsere Väter (einschließlich der Pallottiner in Kamerun) an dieser
Stelle aus Mangel an Kenntnis und Verständnis viel schuldig geblieben
sind, so sollten wir uns doch heute nicht auf das Thema Kulturkonflikt
in der Mission einlassen, ohne neu zu fragen, ob das Evangelium
nicht eine eigenständige Antwort im Bereich nicht-europäischer
Kulturen bekommen muß, die uns nötigt, alle unsere Vorverständnisse
in Sachen Mission zu überprüfen. Zu dieser selbstkritischen
Rückfrage findet man in der vorliegenden Untersuchung so gut
wie keine Ansatzpunkte. Vielmehr kann der Verdacht aufkommen,
»f. ist letztlich nicht bereit, sie zu stellen. Für den Dialog mit den
Kirchen Asiens und Afrikas wäre das aber doch sehr wichtig, vermutlich
auch innerhalb der römisch-katholischen Kirche.

Insgesamt hat der Rez. - wie aus diesen Ausführungen ersichtlich
'st - eine ganze Reihe von Fragen. Man muß sie stellen, obwohl der
Vf. sie sich vielleicht selbst schon gestellt hat. Das Profil eines Buches
wird eben nicht nur durch das bestimmt, was es enthält, sondern
auch durch das, was es nicht enthält. Und Profil hat dieses Buch.

Berlin Johannes Althausen

Ziegen, Richard: Der neue Diakonat. Das freie Amt für eine missionarische
Kirche - Bilanz einer französischen Bewegung
1959-1977. Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht 1980. 241 S.
gr.8' = Forschungen zur systematischen und ökumenischen Theologie
, 41. Kart. DM45,-.

L'objet du livre de Z. est de presenter et d'analyser les recherches
lui, en France, ont vise la restauration du diaconat et, plus precise-
"lent, celles qui se sont developpees au sein et autour de la «Communaute
du Diaconat» animee notamment par R. Scaller. Ces recherches
, Pa. les voit s'enraciner dans cet ensemble d'efforts qui, depuis la
fin du 19e siecle et, avec une vigueur nouvelle, depuis les annees 30,
°nt vise ä «reformer» l'Eglise catholique en France en fonction de ses
conditions reelles d'Eglise avant ä vivre et ä temoigner de l'Evangile
au sein d'une societe «laicisee». Inscrivant le mouvement vers la
restauration du diaconat dans la ligne de celui des Pretres Ouvriers, Z.
er> presente ainsi la visee: «actualiser le diaconat, qui n'est plus qu'un
simple degre de I'ordination, pour ouvrir la structure des ministeres
de l'Eglise de sorte que le chretien admis au diaconat pourra, ä la
fe?on d'un agent libre, mettre en oeuvre la foi et le service de l'Eglise
Selon une conception personnelle et methodique qui soit fonction de
'a realite du monde, de la societe et des hommes» (p. 9).

Dans un premier chapitre l'a. esquisse les enjeux theologiques,
ccclesiologiques et oecumeniques d'un renouveau du diaconat: «une
'heologie christologiquement fondee du diaconat peut etre le point
d Archimede ä partir duquel toute la theologie traditionnelle du
knistere peut etre contrainte ä l'innovation» (p. 20), et cela parce-
^Ue le diacre, qui figure en quelque sorte de «Christus Diakonos»,
°blige l'Eglise ä s'interroger sur la nature reelle de se reference au
Christ. Le He chapitre propose un survol historique destine ä evoquer
cornment ä partir des crises sociales du 19e siecle et du «choc de la
'aicisation» se sont pose les questions de la mission de l'Eglise, de la
figure et des formes de son ministere, et de ses rapports avec la societe.
Ce survol, qui concerne pur l'essentiel le catholicisme francais est ne-
Cessairement un peu sommaire, et discutable en bien des points; il
conduit l'a. ä penser que le catholicisme francais se trouverait place
Jusqu'ä nos jours devant cette alternative: «ou bien diaconat et diaco-
n'c ä l'interieur de l'Eglise, comme representation partielle de l'Eglise
et de son service, ou bien diaconat et diaconie missionaires, comme
rePresentation pleniere de l'Eglise parmi les paiens, dans le ,monde'»
to- 30). Le Hie chapitre complete ce tableau en evoquant ä grands
traits quelques essais concrets de la mission en France: Prado, Mission
de France et Mission de Paris, pretres ouvriers. Z. y montre notamment
cornment l'idee d'un diaconat nait au moment meme et ä
partir de la fin de l'experience des pretres ouvriers, en 1953-54 (p. 59
et suiv.).

Les chapitres suivants (IV, V, VI) abordent succesivement: le
«mouvement diaconal» en France jusqu'au concile (antecedants alle-
mands avec Hornef; recherches theologiques de Congar, Rahner,
Winninger, Epagneul; controverses dans les revues theologiques en
1950-60); puis la restauration du diaconat ä Vatican II, enfin Interpretation
theologique des textes conciliaires et les premiers textes
d'application. On pourra sans doute discuter teile ou teile analyse,
notamment l'interpretation donnee des textes de Vatican II, tres de-
pendante des etudes de G. Maron et E. Persson, et qui sous-tend l'en-
semble des reflexions de l'a. II reste que ces chapitres, tres documen-
tes, sont d'un tres grand interet et que Z. a degage avec beaucoup de
justesse les problemes et enjeux de la restauration du diaconat tels
qu'ils apparaissent ä la lumiere des discussions qui ont precede et
suivi le concile. Le diacre appartient-il ä la «hierarchie»? occupe-t-il
ä l'interieur de celle-ci, qui se verrait ainsi renforcee, une sorte de Position
secondaire et soumise ä l'eveque et au pretre - ce dernier
voyant son ministere revalorise et «spiritualise» en etant decharge de
tout ce qui n'est pas specifique de son ministere? le diacre represente-
t-il au contraire un ministere sui generis et «autonome», consacre
pleinement ä la mission et representant le Christ avec autant d'auto-
rite que le pretre (cf. p. 76 et suiv.)? Faut-il voir dans la restauration
du diaconat une menace pour l'apostolat propre aux laics (p. 80
suiv.)? Lie ä ces questions: quel doit etre le «profil» du diacre?
homme «mür»? celibataire ou marie? ayant des engagements profanes
ou voue ä des täches intraecclesiales? Aux yeux de l'a. la restauration
du diaconat operee par Vatican II est ambigue: l'autonomie du
diacre reste relative; par le fait qu'il soit integre dans la hierarchie, le
fosse entre clercs et laics n'est pas comble mais elargi, et le «pouvoir
sacerdotal» revalorise (p. 95 suiv.). Au total: ce diaconat restaure
n'entre guere en compte pour l'ouverture de l'Eglise au monde, et
pour une forme non-cultuelle de la representation du Christ» (p.
108).

On retrouvera toutes ces questions dans les chapitres suivants,
consacres ä l'histoire du «mouvement diaconal» tel qu'il se develop-
pe en France et aux debats qu'il suscite ou qui le traversent. Cette hi-
stoire est suivie depuis la fondation de la «Communaute pour le Diaconat
de France» en 1964 jusqu'ä la dissolution de celle-ci en 1972, et
une large place est donnee ä l'analyse de ses publications: Bulletin de
la Communaute, Diacres Aujourd'hui, Effort Diaconal, et ecrits de
Schaller. L'a fait ainsi apparaitre qu'en France «le diaconat est vu des
l'abord et principalement comme un moyen de reformer l'Eglise et de
,1'adapter' en vue de l'annonce de l'Evangile dans un monde in-
croyant» (p. 124). Plus precisement: dans l'optique de la «Communaute
» le diaconat apparait comme «une possibilite pour le chretien
Iaic de vivre un christianisme authentique» (p. 126). D'oü aussi le
«dilemme» que note Z.: «le diaconat, dans les groupes francais, n'est
pas vise et desire en tant que ministere ecclesial, mais parcequ'il est
pour le moment le seul moyen ecclesial adequat en vue d'un
temoignage authentique de chretiens vivant dans le monde» (ibid.).

Ces notations sont importantes et eclairent les debats dans lesquels
le «mouvement» va se trouver entraine (ch. VIII), notamment avec le
«Comite National du Diaconat» que met en place l'episcopat et ä la
suite des decisions romaines (1967) dont la perspective n'est pas celle
de la reforme de l'Eglise en vue d'une nouvelle «presence dans le
monde», mais celle d'un meilleur deploiement du ministere ecclesial.
On notera egalement que si en Allemagne le diaconat qui se met en
place s'articule sur des täches ecclesiales dejä existantes et definies, en
France (et en Belgique) il s'agit d'une «forme ouverte» dont le conte-
nu n'est indique qu'en termes tres generaux de «Mission dans un
monde non-chretien» (p. 148), et I'ordination est comprise comme
«commencement de l'authenticite de l'etrechretien», comme «conse-
cration de la vie au Seigneur», sans qu'aucune täche precise soit indi-
quee(p. 153).