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Ausgabe:

1980

Spalte:

352-353

Kategorie:

Judaistik

Autor/Hrsg.:

Schüpphaus, Joachim

Titel/Untertitel:

Die Psalmen Salomos 1980

Rezensent:

Wächter, Ludwig

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Theologische Literaturzeitung 105. Jahrgang 1980 Nr. 5

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siecle, le Testament a 6t6 retravaille dans une communaute
juive de Basse Egypte pour former la recension longue. Peut-
§tre doit-on supposer entre les recensions courte et longue,
un etat intermediaire de la tradition grecque dont le texte
copte sahidique serait la Version.

R. A. Martin consacre une etude tres attentive ä l'examen
critique de la syntaxe du Testament. Dans un ouvrage pre-
cedent, le meme auteur avait essaye de determiner quels
sont lrs faits de syntaxe permettant de prouver qu'un ecrit
grec a ete traduit d'un original hebreu ou arameen (cf.
Syntactical Evidence of Semitic Sources in greek Documents,
Missoula, 1974). Martin utilise dix-sept critäres qu'il ap-
plique au Testament d'Abraham, car les auteurs discutent
sur le point de savoir si cet ouvrage a ete primitivement
ecrit dans une langue semitique ou s'il a ete compose direc-
tement en grec. On trouvera dans son article divers tableaux,
malheureusement peu lisibles, synthetisant les resultats de
son enquete. Aux problemes de la langue originale du Testament
, il ne donne pas de reponse definitive. Martin estime,
au terme de son analyse, que la recension B est plus semitique
que la recension A, et que les deux recensions pour-
raient remonter ä une Version plus ancienne d'un original
semitique.

Robert A. Kraft, de son cöte, revient sur le probleme des
recensions dans le Testament, et son etude a le merite de
susciter la reflexion sur les methodes employees, parce
qu'elle constitue un examen critique des arguments habi-
tuellement avances par les commentateurs. Kraft rappeile
opportunement que le cas des deux recensions du Testament
n'est pas unique, car il se retrouve ailleurs dans la
litterature judeo-chretienne. II distingue trois types de recensions
: 1°) des cas oü il y a des differences quantitatives
avec des versions longue ou courte de ce qui semble etre
virtuellement le meme texte.

2°) des cas oü il y a des differences qualitatives: les meines
choses sont dites differemment sans qu'on ait le senti-
ment d'etre en presence d'une unique Vorlage par delä des
formes differentes.

3°) un troisieme type de recensions est une combinaison
des deux premiers: differences quantitatives et qualitatives
. Le Testament d'Abraham se classe dans cette troisieme
categorie. Bien qu'elles racontent fondamentalement
la meme histoire, les deux versions longue et courte ont tres
peu de points en commun pour ce qui concerne le vocabu-
laire et la syntaxe. Kraft s'en prend notamment ä la these
de Martin aussi bien qu'ä l'argument de coherence invoque
en particulier par Nickelsburg en faveur de la recension
longue, alors que cela n'est pas vrai pour la recension courte.
Le critere de coheYence d'un ecrit ne peut etre, dit-il, utilise
pour determiner sa priorite ou son originalite par rapport ä
une autre recension du meme ecrit moins coherente. Le Probleme
des recensions, pense-t-il, est intimement lie ä celui
de l'origine du Testament d'Abraham et des mondes juif ou
chretien dans lesquels il a vu le jour. II n'est pas impossible
ou improbable, ajoute t—il, que l'auteur ou editeur de l'ori-
ginal ait rassembl£ et juxtapose des materiaux divers plus
ou moins coherents. II critique la these de Schmidt pour qui
les deux formes du Testament d'Abraham conserveraient
l'evidence de perspectives communes, alors qu'une seule
aurait et6 retravaillee ä Alexandrie. Kraft pose ä bon droit
la question suivante: est-il raisonnable de penser que les
traditions juives palestiniennes aient ete inconnues des Juifs
d'Egypte ou que des traditions caracteristiques des Juifs
d'Egypte aient ete inconnues en Palestine ä n'importe quel
moment de la periode hellenistique ou romaine? De fait,
alors que Turner et Schmidt admettent une origine hebraique
du Testament ä partir d'arguments linguistiques, le premier
situe sa composition en Egypte tandis que le second la situe
en Palestine. Pour ces motifs, les criteres «palestinien»- ou
«egyptien» appliques au Testament sont ä ses yeux peu
significatifs. Aussi Kraft estime t-il prematurees les conclu-
sions relatives ä l'origine du Testament tant que le probleme
des recensions n'a pas ete examin6 avec plus de soin.

Cette etude de Kraft pose bien des problemes et en vue
de leur Solution, il suggere que les criteres linguistiques
soient repris avec beaucoup plus de rigueur et que l'on
etudie les modes de pensee des copistes et des compilateurs.
En effet, il faut bien le reconnaitre, les Stüdes de ce recueil
n'ont pas fait avancer beaucoup le probleme d'origine, pas
plus d'ailleurs que celui des sources. Pour ce qui concerne
l'extension geographique de chacune des recensions, il faut
evidemment corriger ce que j'ai ecrit ä la page 23 de mon
Ii vre: la Version slave represente la recension courte et non
la recension longue. A la fin de ce recueil, on trouvera une
Version utile du texte slavon faite sur deux manuscrits.
Quant ä la Version roumaine, eile represente la Version
longue pour le texte publie par Gaster ou la Version courte
pour d'autres manuscrits. On ne peut donc tenir que les versions
du sud (copte, arabe, ethiopien) representent unique-
ment la recension courte. Mais ce qui reste bien etabli, c'est
que le plus ancien temoignage de la forme courte est represente
en Egypte dans une version copte datant du Verne
siecle. Or, outre des considerations de critique interne, cela
constitue egalement un a priori en faveur de l'origine egyp-
tienne de la recension courte.

On saura gre aux auteurs de ce recueil d'avoir agite ä
nouveau les problemes qui se posent encore, notamment ä
propos de l'origine du Testament d'Abraham et de la question
des relations entre les deux recensions. Mais pour faire
avancer vraiment les etudes sur le Testament d'Abraham,
nous avons besoin d'une bonne edition critique des deux recensions
grecques, dans laquelle il faudra integrer les te-
moignages des versions orientales. Et si on etait tente de
vouloir ecrire une histoire du texte et aussi de remonter ä
un archetype, il faudrait prendre garde que vouloir etablir
les filiations de manuscrits dans cette litterature non cano-
nique, apparentee ä la litterature hagiographique, est sou-
vent une täche hasardeuse, car les editeurs ou recenseurs,
n'etant plus tenus par le respect d'un texte regu, comme c'est
le cas des textes bibliques, donnent souvent libre cours ä
leur imagination. En d'autres termes, nous avons souvent
affaire ä une transmission sauvage des traditions, dont il
faudra tenir le plus grand compte.

Toulouse M. Delcor

Schüpphaus, Joachim: Die Psalmen Salomos. Ein Zeugnis
Jerusalemer Theologie und Frömmigkeit in der Mitte des
vorchristlichen Jahrhunderts. Leiden: Brill 1977 XII,
163 S. gr. 8° = Arbeiten zur Literatur und Geschichte des
hellenistischen Judentums, VII. Lw. hfl. 64,—.

Die Psalmen Salomos, in der alten Kirche noch bekannt,
dann aber in Vergessenheit geraten und erst im 17. Jh. wieder
entdeckt, haben, von manchen darum als „Stiefkind der
Wissenschaft" bezeichnet, bei weitem nicht die Beachtung
gefunden, die ihnen als Zeugnis alttestamentlich-jüdischer
Frömmigkeit aus der Zeit des letzten vorchristlichen Jahrhunderts
gebührt hätte. Nicht nur darum ist es zu begrüßen,
daß H. Schüpphaus sich in seiner Bonner Habilitationsschrift
diesem Stoffe zuwendet, sondern auch, weil es an der Zeit
war, Fehleinschätzungen sowohl hinsichtlich der hinter dieser
Schrift stehenden Gruppe als auch hinsichtlich ihrer
theologischen Aussagen abzubauen.

Nach einer ausführlichen Einleitung, die zugleich einen
forschungsgeschichtlichen Überblick gibt (1—20), bringt die
Untersuchung zunächst eine Analyse der einzelnen Psalmen,
die in Form eines Kommentars gehalten ist, mit einer kurzen
zusammenfassenden Auswertung (Teil I, 21—82). Die
beiden theologischen Themenkreise, die sich durch die Einzelanalyse
bereits herausgeschält hatten — Gerechtigkeit
Gottes und Gottes Hilfe in Feindesnot — werden dann in
Teil II (83—137) gründlich ausgewertet: nach ihrer Verteilung
in der Psalmenschrift, nach ihrem jeweiligen zeitgeschichtlichen
Ort, ihren unterschiedlichen Intentionen, ihrem
Verhältnis zueinander und nach der hinter ihnen stehenden
Gruppe. Teil III (138-153) geht dann auf die Entstehung der