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Ausgabe:

1966

Kategorie:

Religionswissenschaft

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Neuerscheinungen

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Theologische Literaturzeitung 91. Jahrgang 1966 Nr. 4

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Dijon Jrnn Richard

Es ergibt sich die Folgerung, daß es schwierig ist, von einer <5trangere et ils entretenaient souvent d'excellentes relations avec

..Heraufkunft" des transzendenten Gottes zu reden. Von Anfang les Occidentaux —; mais, des la fin du XHIe siecle, les emirs tur-

an sind transzendente und immanente Gottesvorstellungen ge- comans ont repris la tradition des g h ä z i, et fondent des etats

mischt gewesen. Das ägyptische Denken hat hier nicht den Gegen- dont la raison d'etre est la conquete des pays non-musulmans, et

'atz gesehen, den wir modernen Menschen machen. d'abord des pays byzantins. II s'agirait donc lä non pas d'une

Der Rezensent ist sich bewußt, sich sehr kritisch ausge- reaction ä la croisade, mais d'un mouvement anterieur ä la entsprochen
zu haben über die Arbeit eines Verfassers, mit dem er sa<*e et <lui n'est pas etranger au declanchement de celle-ci.
sich sowohl in wissenschaftlicher Hinsicht als in Freundschaft ver- La definition de la croisade qua retenue M. Atiya est celle
bunden weiß. Er wollte nur darum bitten: Audeatur et altera pars. que Rene" Grousset avait faite sienne dans L'Empire du
Es tut ihm leid, daß für dieses Mal Verfasser und Rezensent als L e v a n t: un essai de „Solution franque de la question d'Orient",
feindliche Brüder einander gegenüberstehen, gleichwie Horus und autrement dit une manifestation de la tendance ä l'expansion
Seth. Vielleicht haben beide in gewisser Hinsicht recht, und existant dans la Chretiente occidentale. Cette definition laisse
hoffentlich kommt nach guter ägyptischer Auffassung ein weiser peut-etre un peu dans l'ombre les traits speeifiques de la croisade.
Thot, der sie versöhnt und beide zufrieden stellt (shtp), damit die Et d'ailleurs, l'auteur passe vite sur les croisades des Xlle et XHIe
»beiden Mächte" in Eintracht „erscheinen" (h'shmwy). siecles (l'expedition de 1239-1241 est passee sous silence). Ce

u,red" J- /«mdee n'est pas lä qu'il placait l'essentiel de son etude.

.. ,_, . „ . , , „ _ _, _ Son objet principal, il l'a pleinement atteint. C'etait de

At . y a. Aziz S.: Kreuzfahrer and Kaufleute. Die Begegnung vor. definir j, rencontre de la Chretiente et de l'Islam". Pour definir

Christentum und Islam. Ubers, v. R. Bockholdt. Stuttgart: Kohl- „„____.__. ^ .___ ,,, .

hammer |i964]. 264 S., . Kte. 8° Lw. DM lo.go. ces relations entre Orient et Occ.dent, .1 ne suffisait pas de con-

, , . siderer les champs de bataille. II fallait mitier le lecteur ä la con-

Le hvre de M. Atiya nous apporte le texte, revu et ctaye de naissance du monde oriental tei qu-ü existait au Moyen-Age. M.

feferences, de s.x Conferences. De ces Conferences, .1 a garde le Atiya , consacr- deux de ses meilleurs ^ itres au commerce du

Plan lallure generale et aussi la rapidite. C est ce qui explique Leyant ct a cu]ture de langue arabe Qn isera g leineg

°?J "nc,0ntre a L°ccasio" certaines erreurs de detail: le majns £t rauteur reve]e son d soud des nuances ,, re)evc

Nahr al-Ka b n est pas I Oronte (p. 28); i n a pas ex.ste de comte ,„ domaines ou rinfluence de l'Orient s'est exercee sur l'Occident

«Ardcchc (p. 39); le comte d Anjou qui vis.ta les Lieux-Samts (i, rede„t notamment Ia theorie d-Asin palacios sur ]es ori ines

l j pm " von Nerxa , mais Foulques Nerra (p.40); arabes de ]a Divine Comedie); mais il sait ne pas en

Jean de Montecorv.no n etait pas archeveque de Sultan.eh, mais surestimer nmportance. Ce souci de peser les apports des deux

de Khanbal.gh, et ce n est pas au coeur de la Chine que fut parfies quj n>est pag sj courant M tout ä rhonneur de ,.auteur

assassine en 1362 son succcsscur Jean de Florence, car c est un et du jjy
Jacques de Horence, eveque de Zayton, qui perit cette annee-lä
dans I'Asie centrale (p. 90); E. Caspar a demontre que le couronne-

ment de Roger de Sicile par Louis VII etait une legende (p. 65) Neill, Stephen Charles: Die Wahrheit in den Religionen (Was ist

• • • II y a peut-etre plus grave que ces menues erreurs de fait: Wahrheit? Hamburger theologische Ringvorlesung. Göttingen: Van-

Peut-on dirc que les Latins ont traite les chretiens indigenes „plus denhoek Sc Ruprecht 1965 S. 137—161).
mal que Ics paiens" (p. 117), quand Michel le Syrien dit exaete-

ment le contraire? b1b e lw is s en s c h aft

Mais ce n'est pas la mise au point des faits et des precisions

de detail que nous attendions de M. Atiya dans ce petit volume. La Sainte Bible, traduite en francais sous la direction de I'EcoIe

L'auteur precise lui-meme son objet (p. 57): c'est d'apporter un Biblique de Jerusalem; Paris: Les Editions du Cerf, 8°.

Point de vue nouveau, tiri de la connaissance des sources arabes, L'Evangile selon St.Matthieu,trad.,introd.et notes deP.B c n o i t.O.P.,

la rencontre de l'Islam et de la Chretiente Car, ä ses yeux, »" ed. revue, 182 p., 1961. - L'Evangile selon St. Marc, trad., tatr. et

f»ute d'avoir suffisamment utilise les ecrivains arabes. I'histoire B0*" dc J;, . y ' S/ ■ 3e *d- revue Par R B/ n ° » * - 96 P - W" ■

. , , , , . . . «. — L Evaneile selon St. Luc, trad., mtr. et notes de E. O s t y, P. S. S.,

les cro.sades n a pas depasse" encore le Stade de 1 adolescence. Je ,d ^ m p ]96] _ UEv!lngi,e selon Sfc Jean> trJ jntr et

Bien entendu, l'ouvrage est particulierement fouille en ce notes de D. M o 11 a t, S. J., 2e ed. et Les Epitres de Jean, trad., intr.

flui concerne les projets de croisade et les expeditions des XI Ve et notes de F. M. Braun, O. P., 2e ed. revue, 246 p., i960. — Le*

et XVe siecles dont M. Atiya a traite dans son grand livre, T h e Actes des Apötres, intr. de Mgr. Cerf au x, trad. et notes de

Crusades in the later Middle Ages. Mais l'auteur J. D u p o n t, O. S. B.. 2" id. revue, 222 p., 1958. - Les Epitres de

n°us donne d'exccllents apercus sur des periodes plus anciennes. St- PauI anx Galates et aux Romains, trad., intr. et notes de S. L y o n -

Ainsi il nous invite ä reprendre la question du protectorat exerce "c!» ]- 2e r£VU£' 139 P- 1959' ~ Les EPitr" dc St'V™] aux

B,P r, , -r _. p i • i 1.^1' Connthiens, trad., mtr. et notes par E. O s t y , P. S. S., 3e ed. revue,

Par Charlemagne en Terre Samte en le rapprochant d autres fa.ts mp ]959 _ u$ Ep-tres Je St Pau, anx ^ilippienS( j PMimon,

«u meme genre (la protection exercee par des souverains non- anx Coiossiens> aux Ephesiens, trad., intr. et notes par P. B e n o i t,

musulmans sur des groupes de leurs coreligionnaires vivant en q p 3e ed. revue, 109 p., 1959. — Les Epitres de St. Paul aux Thessa-

Jjrre d'Islam) et en tenant compte des interets communs du lonicien«, trad.. intr. et notes de L. M. Dewailly, O. P. et

Carolingien et de l'Abbasside, ennemis l'un et Lautre de Byzance B. R i g a u x , O. F. M., le id., 65 p., 1954. — Les Epitres de St. Paul

et des Omeyyades d'Espagne (p 32—33). * Timothee et ä Tite, trad., intr. et notes de P. D o r n i e r, P. S. S.. 2"

, M. Atiya etudie aussi - et ce nous est precieux - l'aspect f 1^' 65 P- ~^Xt1t "x He^e"x' t"d ' l^Jr^Z

»U •„ . ' , , . , j, , ,,, i.l, de C. S p l c q , O. P., V ed. revue, 96 p., 1957. — Les Epitres catho-

JeonqUe de la contre-cro.sade musulmane: d abord 1 exaltat.on ^ St. Jacques. St. Jude et St. Pierre, trad., intr. et notes de

«es l,euX saints de I Islam en terre occupee par les Francs, qui fait R Leconte> 2e iA revue> 15, p., 1961. - L'Apocalypse, trad.,

I? matiere de traites de p^lerinage et incite les Musulmans ä en jntr et notes de M. E. B o i s m a r d , O. P., 3e ed. revue, 92 p., 1959.

Nasser les infidclcs; ensuite la redaction de traites du jihäd, . „^i j.^.. i T< ,

Partent de I'obligation de la guerre sainte pour aboutir ä des observat.ons generales sur la Bible Ate de Jerusalem

d«veloppements sur I'art militaire. L'auteur distingue une „contre- ^ Sp. M fO valent non aeulement pour les hvres de

c'oisade egyptienne", celle des Mamelüks, et une „contre-croisade L'Ancien Testament qui ont ete presentes (ibid et ThLZ 1964

^'que", que menent les Ottomans. Mais cette derniere est-clle Sp. 186 ff), mais egalement pour ceux du Nouveau Testament.

Piment une „contre-croisade", c'est-ä-dire une „reaction imme- d°nt «rtains ont de& connu plusieurs reedit.ons.

diatc du monde musulman ä l'offensive des croises"? Nous nous Le recours ä l'original, c'est ä dire au texte grec, devient ici

^rmettrons de rappeler la theorie du Profcsseur Wittck sur les la regle, en depit des canons de l'Eglise qui font ä la Vulgate une

0r'gines de l'empire turc: des le Xle siecle, les Turcs ont mene place preeminente. Le concile de Trente statuait et declarait „ut

en Anatolie une forme particuliere de la guerre sainte, la hacc ipsa vetus et vulgata editio . . .pro authentica habeatur, et ut

^"azzwa. Les sultans scljukides ont reussi ä limitcr leurs nemo illam rejicere quovis praetextu audeat vel praesumat".

dePredations - la notion de la contre-croisade leur etait d'ailleurs Neanmoins, le pape Leon XIII ouvrait dejä la porte a une rcchcrche