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Ausgabe:

1959

Spalte:

109-111

Kategorie:

Kirchengeschichte: Alte Kirche, Christliche Archäologie

Autor/Hrsg.:

Treu, Kurt

Titel/Untertitel:

Synesios von Kyrene 1959

Rezensent:

Lacombrade, Christian

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V

Theologische Literaturzeitung 1959 Nr. 2

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Laffoucriere, Odette: Bultmann et l'Histoire.

Revue d'Histoire et de Philosophie Religieuses 38, 1958 S. 219—231.
Le'on-Dufour, Xavier, S. J.: Le mystere du pain de vie (Jean VI).

Redierches de science religieuse 46, 1958, S. 481—523.
M e n d n e r, Siegfried: Nikodemus.

Journal of Biblical Literature 77, 1958 S. 293—323.
Metzger, Bruce M.: On the citation of variant readings of

Matt l, 16.

Journal of Biblical Literature 77, 1958 S. 361—363.
Mußner, Franz: Anknüpfung und Kerygma in der Areopagrede
(Apg 17, 22b—31).

Trierer Theologische Zeitschrift 1958 S. 344—354.
P r i g e n t, Piene: Ce que l'oeil n'a pas vu, I Cor. 2,9.

Theologische Zeitschrift 14, 19 58 S. 416—429.
S o 1 o m o n, A. A.: The New Testament Doctrine of Election.

Scottish Journal of Theology 1 1, 19 58 S. 406—421.
Wagner, Chr.: Gotteserkenntnis im Spiegel und Gottesliebe in den

beiden Korintherbriefen.

Bijdragen — Tijdschrift voor Filosofie en Theologie 19, 1958 S. 370
bis 381.

Winter, Paul: The Main Literary Problem of the Lucan Infancy
Story.

Anglican Theological Review XL, 1958 S. 257—264.

KIRCHENGESCHICHTE: ALTE KIRCHE

^Ty/eu, Kurt: Synesios von Kyrene. Ein Kommentar zu seinem „Dion".
Xßerlin: Akademie-Verlag [1958]. XII, 184 S. gr. 8° = Texte und Untersuchungen
zur Geschichte der altchristlichen Literatur, hrsg. v.
K.Aland, W. Eltester u. E. Klostermann, 71. Bd. = V. Reihe Bd. 16.
DM 14.50.

L'ouvrage de M. Kurt Treu, Version amendee d'une „Inau-
gural Dissertation" soutenue devant l'Universite d'I6na en 1956,
adopte les formes les plus classiques. Apres une bibliographie
volontairement succinete (p. IX—XII), une introduetion en 11
chapitres analyse avec clarte et aborde dans leur ordre de com-
plexite croissante les problemes que pose au lecteur d'aujourd'hui
le Dion de Synesios (p. 1—27). Cette introduetion est suivie d'un
double commentaire — rendons gräce ä l'auteur de nous epargner
par lä le fouillis pittoresque de Krabinger —: le premier, con-
sacre aux realia (Sachlicher K.) p. 29—127, le second (Sprachlicher
K.) p. 129—176 aux questions de langue, de syntaxe, de
style. A la fin du volume 3 indices (index des noms et des faits
p. 177—180, — des phenomenes linguistiques p. 180—181, — des
mots grecs p. 181—184) mettent ä la disposition du lecteur tel
ou tel resultat de cette ample recherche.

M. Treu est remarquablement averti de l'etat actuel des
travaux sur Synesios. Ceux de N. Terzaghi, de W. Theiler, de
K. Latte, les miens propres lui sont egalement familiers. 11 va
de soi qu'il cite ses auteurs en toute objectivite et ne leur aecorde
sa confiance qu'apres un serieux examen critique.

L'objet de son etude est indique des le principe: seul de
tous les traites de Synesios, le Dion a ete delaisse. Pour quel
motif? Sans doute parce que, ä la difference du Discours sur la
Royaute, de l'Egyptien, du Traite des Songes, il semble peu Charge
de matiere. Ricn de plus attirant pourtant, de plus subtil
aussi que ce 6ujet, que cette confession tour ä tour reticente et
abandonnee: „Als autobiographisches Zeugnis für die Entwicklung
des Denkens des Synesic« steht der ,Dion' an erster Stelle"
(p. 2).

Rappelant lä-dessus les circonstances de la composition, le
sujet et les intentions de Synesios (utilement precisees dans
l'Ep. 154), la strueture et la composition de son traite, puis ses
sources et ses modeles, K. Treu s'attache ä justifier son propos.
Le Dion, dit-il, est une oeuvre personnelle et vraiement revela-
trice de l'ecrivain. L'inspiration en est moins que jamais em-
pruntee au sophiste de Pruse (ici primu6 inter pares, p. 19), dont
le parrainage fait pescr depuis toujours sur l'ecrit de Synesios
une hypotheque injustifiee, mais bien au signataire lui-meme,
alors dans la pleine maturite de son talent. II serait trop long de
suivre ici la demonstration. Elle dissipe une equivoque, dont tous
les predecesseurs de Treu ont ete plus ou moins victimes. Elle
etablit que le Dion a toute l'originalite ä laquelle peut pretendre
un esprit paradoxalement reeeptif et mobile.

Cette mobilite saute aux yeux, en effet, des que le commen-
tateur s'attache (p. 20—21) ä preciser le genre du traite: s'agit-il
d'une monographie litteraire, d'un pamphlet apologetique, d'une
these philosophique, d'un paignion sophistique? La reponse la
plus satisfaisante est Sans doute de preter ä Synesios, sans pre-
judice de ces objectifs secondaires, le projet — dejä coneu par
Themistios — d'etablir en sa personne un compromis exemplaire
entre les deux grandes forces de l'hellenisme traditionnel (philo-
sophie et sophistique) pour assurer la defense de la culture an-
tique contre la barbarie des temps nouveaux, — formule pre-
6entee ici (p. 21) sous une forme abrupte, que l'auteur s'em-
pressera justement de nuancer en rappelant (p. 25—26) que Synesios
n'est pas dans le principe ennemi de la pensee chretienne,
mais de la baisse des valeurs intellectuelles dont le monachisme
est tenu pour responsable. Tel est bien le but essentiel du philo-
sophe de Cyrene: „sauvegarder fidelement l'heritage d'un grand
passe, aussi bien dans la litterature que dans la philosophie
(p. 23)". Bien plus que l'intellectualisme neoplatonicien, ce qui
constitue sa marque propre c'est le dessein qu'il affiche d'utiliser
köyos et Xoyoi — toutes eboses indissolublement unies pour un
Grec — afin d'atteindre par la QewqLoi l'union avec Dieu. Reve
d'aristocrate sans doute, mais d'autant plus emouvant que Synesios
est seul et que le 6iecle s'est dejä engage sur d'autres voies.

Le „Sachlicher K." meriterait ä lui seul un examen detaille.
S'il n'a pas raison de toutes les difficultes (qu'entendre par les
äß(poTv zcüv ägiarmv yev&v, p. 65, 250, 15?), il les aborde avec le
maximum de chances de succes. L'information est large et scrupu-
leuse (cf. p. 42 & 43 l'article sur les Esseniens). Etre complet
avec Synesios n'est pourtant jamais possible: le D i o n n'exhale-
t-il pas tous les derniers baumes d'une civilisation? Aussi l'auteur
voudra bien aeeepter comme une collaboration plutöt que
comme une critique les menues observations qui vont suivre:
P.38, 238, 1 1 le oreqpavcooovTa XQ^act> de R e g n. 7,12, n'est pas
purement „metaphorique" (cf. mon Discours sur la
Royaute, p. 34, n. 11); ajouter aussi (ibid., 239, 3 ff.) la
traduetion de YEvßoixög de P. Mazon dans „Bulletin de l'Assoc.
G. Bude", 1938. Completer desormais (p. 84, 257, 3—7) la bibliographie
Stoi'cisme/Christianisme par M. Spanneut, Le Stoicisme
des Peres de l'Eglise, 1957. Citer p. 109, 269, 13ff. H. I. Marrou,
Histoire de l'Education dans l'Antiquite, 1950, et, ä propos de
la mantique apollinienne ä Delphes (p. 116, 273, 1—2), l'impor-
tante contribution d'Amandry.

Comme l'ouvrage qu'il eclaire, le commentaire de K. Treu
brille de mille facettes: ici (p. 65—70) un tableau tres averti de
la vie monastique en Egypte, lä (p. 124) une reConstitution exaete
du „Panhellenion" de Cyrene, ailleurs (p. 119) des renseigne-
ments sur le marche du livre au IVe siecle, mieux encore (p. 87)
un commentaire philosophique du Oebv streu, partout une con-
naissance penetrante de son auteur (p. 54 de la verite selon Synesios
, — p. 126 des relations entre sa sensibilite impulsive et son
style). Le plus passionnant, toutefois, me parait etre la Solution
progressive (p. 78—79 & 90) de I'enigme d'Amous. L'hypothese
que le savant historien presente en derniere analyse (p. 90, n. l)
force la conviction. II s'agit bien du Thamous du Phedre, et
non du solitaire de Nitrie. La tradition manuscrite doit etre ici
revisee: si le premier apographe est — selon toute vraisem-
blance — du ä un scribe chretien, nul doute que le nom d'Antoine
ne l'ait conduit ä une correction imprudente du texte.

La place manque pour examiner, comme il le meriterait, le
„Sprachlicher Kommentar". Celui-ci tire grand profit des expli-
cations de Krabinger, comme des travaux philologiques recents
de N. Terzaghi et de K. Latte. Les traduetions, parfois divergentes
de Druon et de Fitz Gerald y sont utilement confrontees.
L'auteur y marque surtout une connaissance directe de la langue
de Synesios et le prouve maintes fois (cf. p. 145, 247,4, —
p. 152, 252, 6, — p. 155, et, pour finir, le latinisme singulier de
la p. 172).

L'impression et la presentation du volume sont conformes
aux meilleures traditions germaniques.

II ne reste plus ä M. K. Treu, conformement ä ses promesses,
qu'ä nous donner bientot, avec le texte de N. Terzaghi, la tra-