Recherche – Detailansicht

Ausgabe:

1959 Nr. 9

Spalte:

706-707

Kategorie:

Systematische Theologie: Allgemeines

Autor/Hrsg.:

Fries, Heinrich

Titel/Untertitel:

Antwort an Asmussen 1959

Rezensent:

Holtz, Gottfried

Ansicht Scan:

Seite 1, Seite 2

Download Scan:

PDF

705

Theologische Literaturzeitung 1959 Nr. 9

706

tiens d'Alexandrie cherchaient moins ä accentuer leur particula-
risme qu'ä utiliser tout ce qui pouvait contribuer ä la verite.
Origene, - dont H. T. Kerr resume les intentions en disant qu'il
voulait donner une „respectabilite intellectuellc" ä la foi chre-
ticnne, - ne repugna pas ä exprimer cette foi dans le contexte
des doctrines de son temps, afin de ne pas laisser aux paiens !e
monopole de la pensee philosophique. C'est ainsi qu'il aurait subi
notamment l'influence du Judaisme hellenistique, du neoplato-
nisme et du gnosticisme, et cela respectivement dans les trois
domaines de l'intcrpretation biblique, de la cosmologie et de la
doctrine du salut. Cette interpretation des intentions et de la
Situation d'Origene nous parait exacte.

H. T. Kerr appuie 6es affirmations sur une analyse minuti-
euse du De Principiis, dont il rappeile le contenu, chapitrc
par chapitre. La division en quatre livres, dit-il, ne correspond
pas strictement aux quatre sujets principaux, Dieu, le monde,
1'homme, l'Kcriture. En fait, Origene traite un certain nombre
de 6ujets, autour de ces questions essentielles, et il reprend
librement plusieurs fois chacun de ces sujets, 6ans attacher,
semble-t-il, une particulicre importance ä la structure de 6on
ouvrage en tant que structure. Kerr pense qu'Origene n'a pas
choisi teile structure prccisc pour exposer la foi chretienne. Peut-
etre va-t-il trop loin dans cette affirmation: si nous 6ommes
attentifs aux nombreuses phrases du De Principiis qui
introduisent les 6ujets, servent de transition et surtout de con-
clusion, nous devons dire qu'Origene, pour le moins, suit un
,,ordre". Le probleine est de savoir quel est cet ordre. Est-ce
celui du Kcrygme ecclcsiastique? H. T. Kerr pense que si Origene
rappelle la tradition apostolique dans sa Preface, c'est a
titre d'introduction pour sa theologie et qu'il ne revient plus ä
cette tradition dans Ics details de son ouvrage. Cette affirmation
est inexacte: Origene, au contraire, introduit les differentes dis-
cussions de son traite en rappelant qu'il prend scn point de de-
part dans un des articlcs de la predication ecclcsiastique. Sur ce
Point, il est dommage qu'H. T. Kerr n'ait pas tenu compte de
l'hypothese la plus interessante emise ces derniercs annees sur le
plan du De Principiis, celle de B. Stcidle dans un article
paru en 1941 (ZNTW, 40, 1941, p. 236-243, Neue Untersuchungen
zu Origencs' Peri Archdn).

H. T. Kerr remarque que la structure de la theologie d'Origene
(car il y en a une) apparait davantagc dans la maniere dont
les themes sont discutes: il faut la dccouvrir cachce, car eile
n'est pas explicitc. Par exemple, on peut remarquer que lors-
qu'Origene parle de Dieu, du Christ, de l'Esprit, il s'interesse
moins ä leur nature et ä leurs relations qu'a leur transcendancc
et ä leur action dans le monde. Le sujet sous-jacent ä tous les
chapitres du De Principiis est en effet celui de la Provi-
dence divine, creant le monde, pui6 organisant la restauration
universelle des etrcs en Dieu. Les chapitres consacres, par
exemple, dans Ic Livre II, au Createur, au Verbe incarne et ä
1 Esprit inspirant les Ecritures, indiquent dans chaque cas ,,a des-
cent from the divine to the human, a relationship bctwcen the
world of dcity and the world of creation" (p. 27). Une teile
analyse du De Principiis est tout ä fait confirmee par
notre propre etude de cet ouvrage. II est dommage, sur ce point
encore, qu'H. T. Kerr n'ait pas fait allusion aux etudes de H. Jonas
qui justement erudie le Systeme d'Origene Hcs deux articles
parus en 1948 et 1949 dans ThLZ et repris dans „Gnosis und
spätantiker Geist", II, 1, Göttingen, 1954).

En somme, H. T. Kerr pense ä la fois qu'Origene a recu de
son temps la structure de son ouvrage, - puisque son intention
6tait de donner ä la foi chretienne une structure intellectuelle
TesPectable et qu'il utilisa pour cela les categories de la philo-
7™ grecque (p. 37) -, et qu'il cchoua ä donner ä la doctrine
chretienne une structure qui lui convint. Jamais. remarque-t-il,
e Uc Principiis ne devint un „dynamic textbook", ni i
6a propre epoque ni dans les periodes suivantes, et ce qu'Origene
e£ua ' 'a theologie chretienne ,,must be measured in terms of
internal content rather than cxternal structure" (p. 35). H. T. Kerr
donne une expljcation d'un tel etat des choses en soulignant

ce qui manque dans le De Principüß, "hopeless ? aes unen»«"'«^-'...........—»■<- —

dehcient in the wholc area of soteriology" (p. 41): cet ouvrage möglicherweise vorhandene Unverbindlidikeit oder Unklarheit ein

a une grande affinite avec le 6chema alexandrin de la „descente
de Dieu" et de la „montee de 1'homme" (cf. l'Eros-tradition
etudiee par Nygren), mais il est "painfully disappointing" pour
les coneeptions bibliques du peche, de la gräce et de la recon-
ciliation (p. 42). Kerr a le courage de reconnaitre qu'en negli-
geant, dans cet ouvrage, les notions considerees maintenant
comme l'e6sence des Evangiles, Origene donne l'impression que,
Pour lui, ces notions ne sont pas essentielles pour une explica-
tion de la verite chretienne. Mais Kerr lui-meme reconnait qu'il
faut completer le De Principiis par les autres ouvrages
d Origene 6i l'on veut avoir une connaissance plus exacte de sa
theologie (p. 33—34). Ainsi nuancee, la position de Kerr est
bonne: le De Principiis est, chronologiquement, le Premier
essai de theologie systematique; mais, comme sy6tematisa-
tion du message chretien de l'amour redempteur de Dieu, en
Jesus-Christ, on peut dire que c'est un echec. Le De Prin-
clPii6 peut servir de prolegomenes ä la theologie d'Origene;
ce n est pas un Systeme complet elabore.

La petite etude d'H. T. Kerr (qui se presente plutöt comme
un ouvrage de rcflcxion, et n'aecorde aueune place ä la biblio-
graphie origenienne recente) recevra sans doute un accueil severe
de la part de ceux qui veulent voir avant tout dans Origene le
chretien authentique qu'il fut certainement. Iis jugeront mal venu
de rappeler qu'Origene fut aussi l'auteur de ce mauvais Systeme
qui est celui du De P r i n c i pi i s. Quant ä nous, nous parta-
geons presque entierement les vues d'H. T. Kerr. II faudrait ce-
pendant insister plus qu'il ne l'a fait sur la volonte d'Origene de
rester dans les cadres de la predication ecclcsiastique et sur
l'usage dominant de l'Ecriture comme argument theologique. II
faudrait egalement degager, ä cöte de la contamination par les
themes neoplatoniciens, les perspectives polemiques: dans son
De Principiis, Origene est essentiellcment occupe ä refu-
ter diverses positions adverses, sur des points de la doctrine
ecclesiastique: il lutte contre la notion stoi'cienne d'un Dieu
„corporel", contre la distinetion marcionite du Dieu ,,juste" et
du Dieu „bon", contre la theorie gnostique des „natures" diverses
aboutissant ä la negation de la liberte humaine. contre Ics
interpretations anthropomorphiques, litterales, que des chretiens
trop „simples" donnent de la Bible, etc. ...

Si le De Principiis n'est pas, en effet, une reussite
comme ouvrage de theologie systematique, s'il n'est meme pas
un bon expose de la theologie d'Origene lui-meme, c'est qu'il
est avant tout un ouvrage de polemique. (Peut-etre est-il cet
ouvrage que Clement, dejä, projetait d'ecrire contre les Gnostique
«: cf. Str. III, 3, 12-13.) Les theologiens ont peu ä prendre
en lui, mais il est, par sa Situation, d'une importance h i s t o -
r i q u e extreme.

p,,^ Margucrito Harl

fries. Heinrich: Antwort an Asmussen. Stuttgart: Schwabenverlag
[■958]. 154 S. 8° = Peter u. Paul Bücherei. Kart. DM 4.20.

Der Tübinger katholische Theologe geht auf fünf Fragen
ein, die Asmussen in seiner Schrift „Rom - Wittenberg - Moskau
" an die Adresse Roms gerichtet hatte.

1. Wort und Sakrament. Hier wird über den Sakramentscharakter
des Worts und den Wortcharakter des Sakraments gehandelt.
- die Stichworte waren von Asmussen ausgegeben Fries gibt zu, daß
die katholische Lehre vom Wort unter der Abwehrhaltung zur Reformation
nicht voll entfaltet ist. Zustimmend zitiert er F. X. Arnold: „Gerade
an diesem Punkt ist es notwendig, ein Stück Gegenreformation
positiv zu überwinden." Theologiegeschichtlich wird der Rückgang auf
Origenes und Bonaventura empfohlen, desgleichen auf die tridentinische
Rechtfertigungslehre, von der - wie sdion oft - gesagt wird, sie erlaube
das Ärgernis der Kirchenspaltung nicht mehr. Daß sich katho-
lischerseits der tridentinische Ansatz nicht besser ausgewirkt hätte,
wird wie bei Arnold Bcllarmin zur Last gelegt. „Bellarmins gesamte
Sakramentskatechese berührt die Bedeutung des Glaubens als Basis der
sakramentalen Welt mit keinem Wort". — In der speziellen Sakramentslehre
treten die selbstkritischen Äußerungen zurück. Der Lehrunterschied
gilt als überwindbar.

2. Die Bedeutung fundamentaler philosophischer
Begriffe. Sie werden als brauchbares Instrumentarium zur
Erfassung des Offenbarungsgehaltes verteidigt. Durch sie wird die