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Ausgabe:

1959 Nr. 5

Spalte:

361-363

Kategorie:

Kirchengeschichte: Alte Kirche, Christliche Archäologie

Autor/Hrsg.:

Campenhausen, Hans von

Titel/Untertitel:

Bearbeitungen und Interpolationen des Polykarpmartyriums 1959

Rezensent:

Marrou, Henri Irénée

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Theologische Literaturzeitung 1959 Nr. 5

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Auf die Verwendung von I. Pt. 5, 13 hat Klarer in seiner Untersuchung
ausdrücklich verzichtet (S. 11, Anm. 1). Das ist nur zu
begrüßen. Er verzichtet auch, übrigens ohne ein Wort dazu zu
bemerken, auf die von den Freunden der Tradition sonst sehr
geschätzte Stelle Joh. 21, 18 f. Das ist ebenfalls zu begrüßen.
Denn die« Evangelium läßt sich nicht in das erste Jahrhundert
hinauf datieren. Wie wäre es nämlich sonst denkbar, daß die
antimontanistisch eingestellten kleinasiatischen A 1 o g e r, wie
Epiphanius 6ie nennt, um 170 (I) hätten sagen können: Das Evangelium
des Johannes ist nicht weit, in der Kirche
zu sein (Epiphanius, haer. 51, Bd. II, S. 251, lof. Holl)3-
Dies läßt erkennen, daß das vierte Evangelium damals noch im
Vordringen war'. Unmöglich nämlich würden gut katholisch gerichtete
Kreise, wie die sog. Aloger, gesetzt das Evangelium des
„Johannes" hätte schon seit etwa acht biß zehn Jahrzehnten
(I) in den Gemeinden unangefochten bestanden, bloß
um die Montanisten zu widerlegen, auf dieses Evangelium verzichtet
, ja nun ihrerseits einen Angriff auf diesen „Johannes
" unternommen haben. Der heute weit überschätzte
Papyrus 52 hilft hier nichts; seine Datierung richtet sich nach
der historisch-kritischen Einsicht in die Abfassungsverhältnisse
des „Johannes", nicht umgekehrt.

Jena Karl Heussi

3) Xeyovot yan /tij elvat avia (= die Schriften des Johannes,
Ev. Joh. und Apk.!) 'Itadvvov äXXa Ki)f>lv&ov xai ovx ä£ia avtä rpaow
sivat ev ixxXr)ol(f.

*) Ähnlich bereits H a r n a c k, DG' L 1894, S. 664, Anm. 1, sowie
Chron. I, 1897, S. 670. Harnack. Chron. II, 1904, S. 227 hat gezeigt
, daß in Epiph. 51 eine vorzügliche Quelle benutzt ist.

Campenhausen, Frhr. v., Hans: Bearbeitungen und Interpolationen
des Polykarpmartyriums. Heidelberg: Winter 1957. 48 S. gr. 8°
= Sitzungsberichte der Heidelberger Akademie der Wissensdiaften.
Phil.-Hist. Kl.. Jg. 1957, 3.Abh. DM 9.80.

On sait combien le recit du martyre de Polycarpe a ces
dernieres annees, alimente de discussions. Dans le present memoire
, le Prof. H. von Campenhausen n'entend pas reprendre
Celle du probleme concernant la date du martyre: il veut bien
aeeepter la Solution que j'ai proposee, sur le temoignage de la
Chroniquc d'Eusebe, soit 161—168 (en precisant .eher wohl
auf das Ende als in den Beginn dieser Jahre'); il etudie la teneur
meme du texte du Martyrium Polycarpi et l'histoire
de 6a composition.

Cet opuscule nou6 a ete transmis par une voie double: d'une
part le texte complet contenu dans six manuscrits qui dependent
tous d'une meme recension du Corpus Polycarpianum
du Pseudo-Pionio6, un faussaire, ou du molns un hagiographe
sans scrupules (IV°/V° s.), de lautre les extraits inseres par
Eusebe dans 6on Histoire Ecclesiastique, IV, 15
(§ 4—45). H. v. C. observe pour commencer que la garantie
qu'apporte Eusebe ne 6'etend pas ä la totalite du recit; c'est lä
une constatation qui parait tres juste: nous recommanderons aux
editeurs future du MP. de bien distinguer, au moyen de sigles
critiques, les trois categories de passages, ceux qu'Eusebe a re-
produit littcralement, xaxä Xi£iv (comme il dit, § 15), - en
fait ses divergences avec le texte des ms. du MP. sont alors
minimes (accidents de la tradition ou modifications secondaires
introduites par l'inadvertance d'Eusebe, peu importe), ceux qu'il
s'est contente de resumer, utilisant le plus souvent le vocabulaire
du MP., ou introduisant quelquefois du sien, ceux enfin dont il
ne dit den et qui ne sont attestes que dans les 6 ms. du
Corpus.

L'examen de ces discordances a conduit H. v. C. a penser
T3",der Text viel stärker überarbeitet und von Interpolationen
durchsetzt ist, als man bisher bemerkt hat'. Les passages omis par
usebe n'appartiendraient-ils pas ä une recension, un remanie-
ment 8°nfle d'additions, posterieur ä lui? Passons rapidement sur
PO'nts dejä tres generalement admis: l'addition des mots
TiFQioxEQa xai en ,6 j quc les 6diteurs du Mp acCeptent

des0*'"8 da,tnetiser' le caractere vraisemblablement surajoute
d*. r7,?PltTjS c°nclusion, 21 et surtout 22 (pour ne rien dire
appeiuhce du ms. de Moscou). Plus nouvelles et de bien plus

de portee sont les observations concernant l'adaptation des
ch. 1—7 du MP. que renferment les § 3—14 d'Eusebe. II est remar-
quable que celui-ci a systematiquement omis tous les passages
concernant la conformite ä l'Evangile, le parallelisme soulignä
entre le martyre de Polycarpe et la passion du Christ (MP. 1,
lb-2, 2a; 2, 2c-2, 3; 4b; 6, 2-7, la; 19,2). D'oü l'hypo-
these d'une .Euangelion-Redaktion': .Eusebios hat der Text des
Martyriums noch ohne dessen Zutaten und Streichungen vorgelegen
; wahrscheinlich stammen sie aber 6chon ungefähr aus
seiner Zeit'.

Hypothese suggestive et brillante; je n'ose pourtant me de-
clarer convaineu. Qu'Eusebe n'ait pas utilise ces passages n'im-
plique pas necessairement qu'il ne les ait pas connus: il ne pretend
pas tout citer; il a pu vouloir alleger cette premiere partie du
recit des considerations pieuses adventices pour n'en conserver
que les faits; ä moins qu'il ait eu des raisons personnelles pour
les passer sous silence (il y a des omissions tendancieuses dans
1'Histoire Ecclesiastique: ainsi ä propos de la
condamnation de Paul de Samosate, VII, 30,2—17, comment ne
par etre frappe du luxe de details concernant la diseipline et les
moeurs et par Opposition de la brievete singulare, — une ligne
en tout au § 11 —, de l'allusion au probleme doctrinal)...

D'autre part je me demande ßi le jugement de H. v. C. na
pas ete influence par le point de vue adopte dans son livre de
'936, Die Idee des Martyriums in der alten
Kirche. Je ne saurais le suivre lorsqu'il dit par cxemple (ici,
P-9, n. 15): ,die systematische Parallelisierung des Lebens und
Wirkens Christi mit dem seiner Nachfolger (Franziskus!) ist vielmehr
, wie ich jetzt hinzufügen möchte, erst ein mittelalterlicher
Gedanke': je ne rejeterai pas aussi deliberement que l'a fait ici
comme lä notre auteur le temoignage des Actes 7, 59—60 sur
le martyre d'Etienne, ou celui d'Hegesippe sur Jacques le Juste
et Simeon, ap. Eusebe, H. E. II, 23, 16; III, 32, 2. La notion
d'imitation du Christ possede des racines neo-testamentaires tres
fermes: I. Cor. 11,1; Eph. 5, 1-2; I. Thess. 1, 6; I. Petr. 2, 21;
cf. Phil. 2,5; I. Joh. 2,6; pour son developpement au II°s.,
v. l'Introduction que j'ai donnee auPedagogue de Clement
d'Alexandrie (actuellement sous presse dans la collection ,Sour-
ces Chretiennes').

Mais H. v. C. va plus loin encore: il cherche ä deceler des
interpolations meme dans les fragments litteralement attestes par
Eusebe, qui n'aurait connu qu'un texte dejä, ä plusieurs reprises,
amplifie. J'avoue etre ici encore plus reticent: la critique doit
resister ä cette tendance ä desarticuler les textes; qu'on 6e sou-
vienne des errements de la critique biblique, au temps de la
jüngeren Tübinger Schuld On risque toujours de tomber en plein
arbitraire: je constate par exemple qu'ici H. v. C. aeeepte, sans
soulever de difficultes, des mots oü Ed. Schwartz, dans son edi-
rton de l'Histoire Ecclesiastique (G. CS. 9,1),
voyait pour son compte des .voreusebianisch« Interpolationen',
ainsi MP. 5,2; 12,3; 15,1 (= Eus. § 10, p. 338, 23 Sch.; 28,
P- 346,15; 36, p. 348, 18—19). Nous ne pouvons aeeepter
l'existence d'un remaniement que lorsque l'examen du texte
revele ä coup 6Ür une surcharge, un doublet; un seul passage, h
mon avis, est dans ce cas: celui de la voix miraculeuse, MP. 9, 1
(= Eus. § 18).

Partout ailleurs, j'estime que l'hypothese formulee par
H. v. C. complique inutilement les <ho6es. Ainsi MP. 4a (episode
du Phrygien Quintus, candidat volontaire au martyre et finale-
ment apostat): .eine eindeutig antimontanische, voreusebianische
Interpolation'? Ces lignes sont difficiles ä separer de la deuxieme
Partie du ch. 4b, que l'auteur attribue ä son .Euangelion-Redaktion
', post-eusebienne mais qui dejä 6erait inspiree ,in einem anti-
montanistischen oder allgemein antirigoristischen Sinn'. Je ne
puis que repeter ce que j'objectais dejä ä H. Gregoire: tout
Phrygien n'est pas un montaniste, l'exaltation, la soif du martyre
ne sont pas des notes caracteristiques ä elles seules; il vaut
mieux, ä propos de ce Quintus, parier de pre-montanisme comme
l'ont fait Renan ou plus recemment W. Telfer.

De meme j« n'arrive pas ä etre trouble par les difficultes
soulevees ä propos du ch. 17; la justification theologique du culte
des martyrs est peut-etre en effet un peu appuyee, mais cela ne