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Ausgabe:

1959 Nr. 4

Spalte:

294-295

Kategorie:

Kirchengeschichte: Alte Kirche, Christliche Archäologie

Titel/Untertitel:

Patrologiae Cursus Completus. Series Latina. Supplementum Vol. 1 1959

Rezensent:

Altaner, Berthold

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Theologische Literaturzeitung 1959 Nr. 4

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Nous entrons dans le coeur du sujet avec le Chapitre IV
sur la tradition chez Clement d'Alexandrie. Hanson montre
d'abord que l'idee essentielle de Clement est l'existence d'une
nagädooig orale, reservce ä une elite et remontant aux Apo-
tres. Cette tradition est donc tout autre chose que l'enseignement
catechetique resume dans le Symbole. Clement les oppose expli-
citement. Elle est egalement distinete de l'Ecriture (p. 53), mais
eile est fondee sur l'Ecriture dont eile est une exegese (p. 46—49).
Hanson montre par ailleurs qu'elle constitue la norme de la foi,
le wivibv £xxr)oiaazixoq (p. 57).

Hanson pense (p. 71—72) que Clement confond ici trois
choses: ses propres speculations, une tradition de speculation
doctrinale, l'interpretation par l'Eglise de sa tradition. Je verrai
les cho6es un peu diffdremment. Clement fait allusion ä trois
donnees precises: il y a d'abord 1' | <ä7id(5e«f tc scripturaire, qui
s'oppose ä la simple nQoltjyiiq, et qui transforme la niozig
en yvo)On;; il y a en second lieu l'apocalyptique judeo-chre-
tienne, heritee de la communaute apostolique et qui est par
excellence la tradition gnostique; il y a enfin l'idee d'un canon
ecclesiastique, c'est-ä-dire d'une autorite distinete de l'Ecriture,
puisqu'elle determine le 6ens authentique de l'Ecriture. Clement
ne confond pas ces domaines, mais il marque leurs liaisons. Le
mot 7i<x(j('idoaig se charge chez lui, comme c'cst le cas pour
d'autrcs mots, d'une grande richesse de nuances. Et ceci d'autant
plus qu'il partagc la coneeption „traditionaliste" de la verite
qui est cclle de la philosophie de 60n temps.

Ainsi la pensee de Clement me parait moins confuse que ne
dit Hanson. Elle me parait tres proche de celle d'Irenee ä laquelle
on 6'etonne qu'Hanson ne fasse pas allusion. On retrouve en
effet chez celui-ci la demonstration scripturaire, les traditions
heritees des presbytres, l'autorite normative de l'Eglise. Les
speculations per60nnelles, quoiqu'en dise Hanson, ne tiennent
pa6 plus de place chez Clement que chez Irenee. Ce qui distingue
les deux auteurs est beaueoup plus le climat intellectuel que la
pensee proprement dite. Lä oü Irenee accuse les contours, Clement
au contraire le6 estompe. Mais ceci ne parait pas chez lui
incertitude de la pensee, mais procede de presentation. II est plus
6oucieux de montrer les analogies que de souligner les opposi-
tions. Ceci apparait eminemment dans son attitude ä l'egard de
la philosophie grecque. Mais ceci ne veut pas dire qu'il confondc
ccs domaines.

L'etude de Clement permet ä Hanson de mieux souligner
l'originalitd d'Origene dans la question qui nous occupe. Comme
Clement, Origene oppose un enseignement superieur, reserve ä
l'elite, ä la catechese commune exprimee par le Symbole Mais
d'abord il marque plu6 nettement que Clement la difference entre
la demonstration scripturaire, qui correspond ä l'enseignement
ordinaire donnc dans la communaute, et les doctrines proprement
esoteriques qui restent reservees ä quelques-uns. Lä oü Clement
opposait simplement yvowig ä ntons, Origene distingue claire-
ment deux degres de la yvümiq On retrouverait les Clements
de cette distinetion chez Clement. Mai« Origene, plus systema-
t'que, I'articule davantage, avec les inconvenients que ceci en-
traine par ailleurs.

Mais la difference essentielle, comme l'a bien vu Hanson
'P- 84), e6t la coneeption meme de l'enseignement esoterique
superieur. Pour Clement celui-ci est es6entiellement traditi&nnel:
«est l'enseignement transmis oralement depuis les presbytres.
~r 'ci Origene opere une revolution. II rompt avec la coneeption
traditionaliste de la gnose. Celle-ci est essentiellement le
*Mt de speculations personnclles ä partir de l'Ecriture. Ainsi
Eigene apparait comme plus biblique que Clement: l'Ecriture
«st pour lui la seule 6ource theologique. Mais par ailleurs il
'ntroduit un element plus personnel, ä base philosophique. Plus
severe en theorie que Clement pour la philosophie, il est en
fealite beaueoup plus profondement influence par eile, quoiqu'en
di*e Hanson (p. 162-164). Ceci correspond d'ailleurs culturelle-
nie"t ä une coneeption moins traditionelle de la philosophie, a
Ul}e renaissance de l'esprit systematique, qui va caracteriser Ic
siecle, comme l'a bien vu Jona6.

Ceci entralne aussi des consequences en ce qui concernc le I

troisieme element que Clement designait dans la tradition, le
xavwv ixK^rjoiaariTCK. Celui-ci represente bien, pour Origene
comme pour Clement, l'enseignement de l'Eglise, c'est-ä-
dire l'interpretation authentique de l'Ecriture en face des here-
sies. Mais tandis que Clement tendait ä rapprocher l'enseignement
officiel et la tradition theologique, Origene oppose dans une
certaine mesure enseignement commun et recherche theologique
(p. 105—107). II reserve ainsi la place de la speculation per-
sonnelle plus que ne faisait CI6ment. Bien entendu cette speculation
doit etre fondee 6ur l'Ecriture. Mais en fait, ce 6ont des
speculations philosophiques qu'au moyen de l'exegese allego-
rique Origene va pretendre tirer de rEcriture. Par une reaction
excessive contre Clement, qui aecordait trop ä la tradition,
Origene ne lui aecorde pas assez.

Les derniers chapitres du livre touchent des questions
annexe6, mais importantes: le canon des Ecritures, les traditions
cultuelles. Hanson a raison de noter que le mot xnvüiv
ne designe jamais chez Origene le canon des Ecritures, mais il a
tort d affirmer que ce canon n'existe pas. On peut dire seulement
que sa determination n'est pas encore achevee. En ce qui concerne
la liturgie, Hanson a raison de souligner la place des traditions
Iiturgiques chez notre auteur. Un chapitre final degage les con-
clusions. Han6on a raison de souligner que le grand apport de
son livre est d'avoir montre la rupture qui existe entre Clement
et Origene sur la question de la tradition. Mais il a envisage
cette rupture sous un aspect trop limite, celui de la tradition
orale esoterique. Des etudes ulterieures devront prolonger
1 examen de cette rupture dans sa relation avec la crise intellec-
tuelle du debut du III" siecle et dans son retentissement sur la
coneeption des rapports de l'Ecriture et de la Tradition.

Parij Jean D a Ii i e 1 ou

Patrologlae Cursus Completus a J.-P. Migne Editus et Parisiis.
Anno Domini 1844, escusue. Series Latina. Supplementum. Accurante
Adalberto H a m m a n. Vol. I. Paris: Garnier Freres 1958, 476 col. 4°.

Die Ilditions Garnier-Freres, Paris, die bis jetzt den noch
vorhandenen Bestand der Patrologia Series Graeca et Latina von
Migne verwahrten, lassen nun ein von Dr. A. Hamman bearbeitetes
Supplementum der lateinischen Serie, das auf 4 Bände berechnet
ist, erscheinen. Hamman hat sich vor allem durch eine
größere Anzahl von Bänden, die wichtige Texte der ältesten
christlichen Literatur in französischer Übersetzung bringen, bekannt
gemacht. Die Supplementbände werden im Format und der
Druckgestaltung den bekannten Migne-Bänden gleichen. Die
Bände werden alle Schriften und Dokumente enthalten, die bei
Migne fehlen; sei es, daß 6ie erst später entdeckt wurden, oder
daß sie aus irgendwelchen anderen Gründen nicht berücksichtigt
wurden. Wenige Hinweise werden genügen, um die Bedeutung
dieses ergänzenden Quellenwerkes der altchristlichen Literatur
211 erkennen. Die Anschaffung dieses Supplementum wird für die
Besitzer der ganzen Series Latina oder größerer Teile notwendig
«ein. Col. 3 52—476 (mit der Fortsetzung im nächsten Faszikel)
bringen erstmal« sämtliche Schriften des Gregor von Elvira
(f um 392), die bis jetzt in zahlreichen Einzelpublikationen weit
zerstreut und z. T. in ihrer Echtheit umstritten sind. Col. 345
bis 3 50 finden wir die nur in der Ausgabe von C. P. Caspari,
Christiania 1883 vorliegende „Altercatio Heracliani
laici cum Germinio epi6copo S i r m i n e n s i".
Col. 327—344 wird unter den vollständig verzeichneten Scrip-
tores Ariani quarti saeculi der „Tractatu6 in L u c a m",
ed. Bomae 1828 abgedruckt. Col. 103—172 wird der Kommentar
zur Apokalypse des Vicrorinus von
P e 11 a u zugleich mit der Bearbeitung dieses Werkes durch
Hieronymus geboten. Col. 53—68 lesen wir die erst 1914 bekannt
gewordene pseudo-cyprianische Schrift De centesima,
exagesima, tricesima.

Das jetzt anlaufende Supplementum, das bis 1960 abgeschlossen
sein soll, wird für die Wissenschaft um so wichtiger
6ein, als Hamman es sich nicht verdrießen ließ, die unechten
Schriften und auch unbedeutende Fragmente nicht weniger
Autoren zu verzeichnen, und oft auch eine zuverlässige Einführung
in den gegenwärtigen Stand der Forschung und genaue