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Ausgabe:

1958

Spalte:

353-355

Kategorie:

Neues Testament

Autor/Hrsg.:

Prunet, Olivier

Titel/Untertitel:

La morale chrétienne d'après les écrits Johanniques (évangile et épîtres) 1958

Rezensent:

Clavier, H.

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Theologische Literatuirzeitung 1958 Nr. 5

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daß Jesus einerseits auf die Formen zurückgreift, welche bei den
alten, „klassischen" Propheten zu finden sind (unmittelbare
Kommunikation mit der oberen Welt, Symbolhandlungen), daß
er sich aber andererseits auch an die Formen der apokalyptischen,
spätjüdischen Prophetie anlehnt; das tut er, indem er seine
Weissagung in der Form der Schriftauslegung vorträgt (vgl. den
Habakuk-Kommentar!). Auf Grund von Daniel und Deutero-
jesaja entfaltet er den komplexen Tatbestand von Menschensohn
und Gottesknecht.

In dieser These liegt das Interessante dieses Buches. Denn
die heutige Tendenz geht ja allgemein dahin, das Zentralproblem
der neutestamcntlichen Theologie, wie aus dem Prediger Jesus
der gepredigte Christus wurde, wieder durch den Rückgriff auf
Jesu Selbstbewußtsein zu lösen und dieses als Synthese der Menschensohn
- und der Gottesknedhtidee zu bestimmen. Das kann
nur dann glaubhaft gemacht werden, wenn gezeigt werden kann,
daß sich Jesus in der Tat als Schriftausleger apokalyptischen Stils
betätigte, d. h. daß die betreffenden Stellen der ältesten Schicht
der synoptischen Tradition angehören.

Die Analyse ist durch die synoptische Theorie von L. Cerfaux
und L. Vaganay bestimmt (es existiert eine gemeinsame Grundlage
für Mt-Mc-Lc). Dieselbe scheint mir hier die Bewährungsprobe
in der konkreten Interpretation keineswegs zu bestehen (ein
Beispiel, wie die Theorie zur Verzeichnung de6 Befundes führt,
S. 25 ff.: ausgerechnet durch Lukas soll die Analogie Jesus-Elia
besonders ausgearbeitet sein; das genaue Gegenteil ist der Fall).
Das Verhältnis von mündlicher Tradition und Redaktion durch
die Evangelisten einerseits, historischem Befund im Leben Jesu
andererseits wird zwar nicht einfach ignoriert, aber auch nicht
methodisch erfragt, so daß die Aussagen ständig zwischen Feststellung
dessen, was dasteht, und Behauptung über die Textaussage
(nämlich, daß sie historisch zutreffend sei) schwimmen.
Aber gerade so scheint mir der Verf. sein Ziel zu verfehlen: da
er nicht die Form der Visionsberichte (Taufe usw.) analysiert,
kann er auch die Geschichtlichkeit derselben nicht glaubhaft machen
. Auch im einzelnen ist die Exegese unmethodisch: kleine
Anklänge werden übertrieben ausgewertet (vgl. etwa die Auslegung
von Lk. 11,20 auf S. 40; Mt. 11, 25 ff. auf S. 78 ff.); die
Bestimmung von Formen und Motiven ist durch Feststellung von
Anklängen an Daniel und Deuterojesaja erstickt; so kommt es
zu dem erstaunlichen Ergebnis, hier liege ein Midrasch (!) vor,
welcher die oben genannte Synthese von Menschensohn und
Gottesknecht vollziehe; auch die Reziprozität des Verhältnisses
Vater-Sohn wird ohne eine Hemmung aus dem AT (Jes. 42, 1
und Dan. 7, 13 f.!) abgeleitet. Am Ende ist die Autorität der
Verkündigung Jesu doch wieder psychologisch abgeleitet; freilich
kann sich der Katholik das eher leisten als der Protestant,
weil er der dogmatischen Autorität, die im Hintergrund steht,
sicher ist.

Pfaffhausen bei Zürich H.Conzelmann

_

P r u n e t, Olivier, Lic: La morale chretienne d'apres Ies ecrits Johan-
niqucs (fivangilc et £pitre6). Paris: Presses universitaires de France
1957. VII, 152 S. gr. 8° = fitudes d'histoire et de philosophie reli-
gieuses, Nr. 47. ffr. 800.—.

L'emploi de l'expression „morale chretienne" en tete de
cette etude sur un aspect pärticulier du Johannisme pourrait se
discuter. L'auteur ne l'ignore pas (cf. Introd. V, VI); mais il passe
rapidement et se sert indifferemment des termes de „morale" et
d'„ethique" (p. V-VII etc.)

Sans accorder ä cette question de terminologie plus d'impor-
tance qu'il ne convient, on peut simplement observer ceci:
„Ethique" serait impropre dans ce cas, si le motdesignait toujours
un Systeme de morale. Si, pär contre, on pouvait l'assimiler ä
„ethos" en tant que maniere de vivre, de 6e conduire, de se com-
porter, il serait ici ä sa place, et meme preferable ä „morale"
dont certaines acceptions suggerent un legalisme absent du Nou-
veau Testament en general, et du Johannisme en pärticulier. II
s'agit de se definir et de s'entendre. Ce besoin de definition 6'ex-
prime dans la conclusion d'un debat sur ,,1'ethos ou l'ethique"
sociale des Jiglises, qui eut lieu en 1932, 6ous Ies auspices du
Conseil Oecumenique pour le Christianisme Pratique (Cf. Kirche,

Bekenntnis und Sozialethos ... in Beiträgen von M. Dibelius,
G. Irenaus, etc., p. 118, Berlin-Geneve 1934).

M. Prunet manifeste pourtant l'interet qu'il porte aux pro-
bleme6 de linguistique et de philologie en consacrant son cha-
pitre 1er au Vocabulaire Johannique (p. 1—28). Dans une suc-
cession d'analyses penetrantes, il fait ressortir l'aspect moral des
couples antithetiques: <pä><; — axoxta; &hfi&eia — ipevdog;
tXevdegia - dovkeia; twrj — ftavarog. II fait de meme pour
une serie de termes importants: xQiaig, divaioavvrj, vö/uog,
Ivrohj, jraQQtjoia, EiQijvrj, %^Qa- Si l'on n'y trouve pas
xöafiog, c'est que ce terme fait l'objet du chapitre III (p. 56 ss.).
Quant ä ayamq, si typique du caractere chretien selon le Johannisme
, on y vient des le chapitre II, avec la theologie Johannique
(P- 34), et l'on y revient copieusement au chapitre IV intitule:
„La Morale de l'homme nouveau" (p. 82—128). Avant de con-
clure, l'auteur nous entraine, avec le Johannisme, dans deux
excursions dont l'une est d'actualite, puisqu'il s'agit des manu-
scrits de la Mer Morte (p. 129 ss.) et lautre toujours actuelle,
sur le theme de „l'Imitation de Jesus-Christ" (p. 139 ss.).

Enfin, apres avoir rappele brievement Turnte fonciere du
Johannisme dans son dualisme pratique, ses syntheses originales
de la gräce et de la loi, de l'avenir et du present, de l'antilcga-
lisme et du souci des normes, l'auteur dit son dernier mot: „Jean
3 repense le message traditionnel et construit une morale de
1 homme nouveau extremement sobre, mais d'une solide archi-
tecture. Doue d'un don extraordinaire de Synthese, il reduit ä
1 essentiel le message de l'evangile et souligne ce qu'il implique
et comme don et comme Obligation. Chez lui plus que chez tout
autre, la vie chretienne apparait dans son unite, et cette unite
a son secret dans Celui qui est ä la fois le commencement et la
fin, le chemin et le but, la verite et la vie" (p. 148).

La plupart des nombreux problemes du Johannisme sont
souleves au cours de cette etude, et bien des points seraient ä
souligner ou ä discuter. On ne peut en mentionner ici, tres
brievement, que quelques uns, apres le Probleme mineur de terminologie
dejä suggere.

L'auteur a bien vu, dans le Johannisme, le caractere actuel
des realite6 les plus tendues vers l'avenir (p. 116 ss.). II adopte
l'expression qu'il a traduit de C. H. Dodd: „eschatologie reali-
see". On entend bien ce que cela veut dire et qui n'exclut nulle-
ment la perspective future. Mais ne serait-il pas preferable de
parier d'une „eschatologie en voie de realisation"?

II y a aussi le Probleme du dualisme, ou des dualites, et de
1 unite, qui vient et revient 60uvent, notamment dans le chap.
sur les deux mondes. II faut, sans doute, admettre qu'une Solution
par reduction totale est exclue, et qu'il y aura toujours, dans
toute incarnation, un paradoxe et une tension. Mais n'y aurait-il
pas lieu de tirer ici parti de Jean 3:16 oü Väyam] de Dieu
s etend au monde entier de sa creation? Serait-ce d'ailleurs une
raison pour suggerer, avec Nygren, souvent cite (p. 107 ss.), que
„l'agape n'a rien de commun avec l'amour qui se fonde sur la
consratation de la valeur de l'objet auquel il s'adresse"? (A. Nygren
: Eros et Agape, p. 77; trad. Jundt, Paris 1944.) On ne le
voit pas. On ne voit pas non plus que l'agape de Dieu soit arbi-
traire et sans raison, au point qu'il faille rejeter, malgre Marc
8:36 ss, la notion d'une valeur infinie de l'äme humaine comme
motif de cette agape. (Ainsi chez Nygren, op. cit. p. 77 ss.). Est-
ce ä dire, d'autre part, comme le suggere Prunet d'apres Nygren,
qu'il y ait une dualite particuliere au Johannisme entre un amour
non-motive et un amour communion? (p. 112 ss.). N'est-ce pas
la notion d'agape non-motivee qu'il faut laisser tomber comple-
tement comme n'ayant aucune attache dans la pensee chretienne
authentique? Ne serait-elle pas apparentee bien davantage ä
cette curieuse forme d'amour qui est attribuee, au debut de
chaque sourate, au despote oriental qu'est Allah tres compatis-
sant et misericordieux, quand il lui plait et pour qui lui plait?
Enfin, le probleme de la valeur de l'äme humaine, issue de Dieu,
pour motiver l'amour de Dieu, reviendrait au paragraphe de
„L'homme naturel" (p. 82), si l'on y introduisait un commen-
taire de Jean 1:9 avec sa traduction normale: „Le Logos est la
vraie Lumiere qui eclaire tout homme ä sa naissance".