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Ausgabe:

1955

Spalte:

342-345

Kategorie:

Neues Testament

Titel/Untertitel:

Studia Paulina 1955

Rezensent:

Kümmel, Werner Georg

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341

Theologische Literaturzeitung 1955 Mr. 6

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Crum, Boston, 1950, p. 65-71; Le Museon, 52, 1939,
P-413—415; 63, 1950, p. 113—117); Selon le savant coptisant de
Louvain, la conception qui explique cette exclusion et qui con-
sidere les nombreux mots grecs figurant dans les textes coptes
comme des emprunts artificiels, purement livresques, dus ä des
traducteurs embarrasses par la pauvrete de Ieur langue, ne cadre
Pas avec les faits; les emprunts du copte au grec sont, au contraire
, le resultat naturel du bilinguisme qui a regne en Egypte
depuis le IVe siecle avant notre ere et qui a eu pour effet din-
troduire dans l'egyptien parle de nombreux elements pris au
grec contemporain, ,,bien avant que cet egyptien contamin£ ne
füt eleve au rang de langue litteraire". Si ces vues n'ont pas
encore rallie l'unanimite des critiques (voir ThLZ, 1954, col.
484—486), tous reconnaissent desormais l'urgente necessite de
dresser un inventaire complet de l'element grec du vocabulaire
c°pte, et de donner ainsi auDictionary de Crum son com-
Plement indispensable.

M. A. Böhlig a annonce, dans le premier fascicule de ses
Studien (Munich, 195 3), sa decision d'entreprendre cet
enorme travail. II nous donne maintenant, dans le second vo-
lume de la meme collection, une importante etude d'approche,
consacree ä l'examen des mots grecs employes par le NT copte,
sahidique et bohairique.

La partie la plus considerable du volume (Spezieller
Teil, p. 89—427) comprend deux sections: la premiere etudie
la Grammatische Behandlung der Lehnwörter
(p. 91—151: phonetique, morphologie, particules, mots
composes); la seconde presente les emprunts grecs en une Classification
systematique (Entlehnungsgebiete d. gr.
Wörter im Koptischen, p. 152^127: la nature, l'in-
dividu, la societe); pour chacun des mots etudies, l'auteur note
s'il est employe dans les deux versions, ou propre ä l'une d'elles,
s'il alterne ou non avec un synonyme copte, si le sens a subi
restriction ou elargissement, etc.

Dans l'A 11 g e m e i n e r Teil (p. 1—87) sont traitees
quelques questions touchant les emprunts grecs du copte en ge-
neral: caractere des emprunts (Lehn- oder Fremdwörter
?), elements propres au sah. et au boh., motifs des emprunts,
traitement des mots grecs dans la langue copte, questions de
Chronologie.

Le fascicule annexe sert d'index au volume principal et in-
dique en plus, pour chaque mot, sa presence ou son absence dans
le NT sah. et boh., dans TAT sah. et boh., dans quelques textes
litteraires et non Iitteraires.

M. B. a ete amene a prendre position sur plusieurs questions
controversees qui ne pourront etre resolues definitivement
que lorsque, precisement, on disposera de l'instrument de travail
dont il a entrepris l'elaboration. Nous ne pouvons, dans le cadre
etroit d'un compte rendu, entamer des discussions de detail (voir
les remarques de L. Th. Lefort, dans Le M u s e o n, 67, 1954,
P. 401-402).

Mais nous voudrions du moins attirer l'attention sur l'in-
teret qu'il y aurait, principalement pour eclairer l'epineuse que-
stion du caractere des emprunts, ä comparer la Situation du copte
avec celle d'autres Iangues orientales chretiennes; on ne l'a
guere fait jusqu'ici, mais il y aura certes avantage ä le faire. On
constatera d'abord la rarete relative des emprunts de mots grecs
cn armenien et en georgien; pourtant les Armeniens et les Georgiens
ont traduit dans leur langue, comme les Coptes, quantite
de textes grecs; d'oü vient cette difference, sinon du fait que
dans les pays du Caucase n'a jamais regne un bilinguisme aussi
developpe que dans la vallee du Nil?

On constatera, au contraire, que le syriaque est tres proche
du copte, au point de vue de l'influence grecque subie par le
vocabulaire; il n'est guere de pages, dans les dictionnaires syriaques
, oü ne soient enregistres de nombreux mots grecs; la
seule difference considerable entre le copte et le syriaque semble
etre que le syriaque n'utilise guere les verbes grecs (nous met-
tons ä part des denominatifs tels que TYS, TKS, TPS etc.), tandis
que le copte les emploie autant que les substantifs et les
conjugue comme les verbes indigenes: cette difference provient
evidemment de la difficulte de faire entrer les verbes grecs dans

le Systeme de la morphologie verbale du syriaque. Pour le reste,
les faits syriaques sont etonnamment semblables aux faits coptes
; cette rencontre ne doit-elle pas s'expliquer par la similitude
des conditions historiques oü ont vecu pendant des siecles les
indigenes des deux pays? Les philologues modernes n'ont jamais
refuse aux mots grecs le droit de cite syriaque, tandis qu'on l'a
fait et continue ä le faire pour le copte. Nous croyons que cette
difference de traitement, ä premiere vue etrange, s'explique tout
simplement, en grande partie du moins, par la difference des
ecritures utilisees par ces deux Iangues; comme le copte utilisc
l'alphabet grec lui-meme, et peut ainsi incorporer ä ses textes
les mots grecs intacts, ceux-ci conservent parfaitement en copte
leur figure native et peuvent facilement etre pris pour des intrus;
en syriaque, au contraire, l'ecriture ne permet pas, en general,
de reproduire les mots grecs fidelement; eile leur impose neces-
sairement un travestissement qui leur donne plus ou moins l'as-
pect du vocabulaire indigene (quoique la prononciation des mots
grecs ne doive pas avoir ete moins grecque en Syrie qu'en
Egypte). On comprend que, le copte ecrivant par exemple e i t a
quand le syriaque ecrit TT', ou bien e i k e lä oü le syriaque
ecrit 'YQ' ou YQY, on refuse l'hospitalite des dictionnaires
coptes aux premieres formes, qui, identiques en tout ä leurs mo-
deles grecs, sont immediatement reconnues de tous, tandis que
l'on ränge sans discussion les secondes ä leur place alphabetique
dans les dictionnaires syriaques, qui doivent necessairement in-
diquer les formes grecques qui se cachent sous ces deguisements.

En attendant un thesaurus complet du vocabulaire greco-
copte, on peut des maintenant, gräce au travail de M. B. ou de
la Concordance du NT sahidique de L. Th. Lefort
(CSCO 124, Louvain, 1950), faire des rapprochements in-
structifs entre le copte et le Syriaque. Ainsi, on note que de part
et d'autre s'emploient les particules uga, ydg, de, eha, /iev,
ndvrcog, /uätäov, fioytg, xä%a, elxfj, xcoß/c etc. Rien que dans
la lettre T de l'index de M.B. (p. 106—110), on trouve les mots
suivants communs au copte et au syriaque: ruyua, za/uElov,
zd£ig, xdxa, TEXQaQxns, Ti%v>}, xifir, xificogia, rond£tor,
tÖtivc;, TQdne£a, TgajieChrjg, TQoqp/j, xvjtog; l'index des Acta
martyrum d'H. Hyvernat (CSCO 125, Louvain, 1950) permet
d'ajouter ä cette liste xavgea, xrjyavov, xdfioi;, xondgxrjs,
xvgavvog. Ce sont lä seulement des exemples, pris au hasard;
quand il sera possible, une fois termind le grand travail entrepris
par M. B., d'etablir un releve complet des mots grecs em-
pruntes en commun par le copte et le syriaque, dira-t-on que
des traducteurs utilisant des Iangues aussi differentes se trou-
vaient aux prises avec les memes difficultes de traduction?

Louvain (Belgique) _ Uerard Oaritte

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NEUES TESTAMENT

[Zwaan-Festschrift:] Studia Paulina. In honorem Johannis de
Zwaan Septuagenarii. Haarlem: F. Bohn 1953. VIII, 245 S„ 1 Titelb.
gr. 8°. geb. hfl. 9.50.

Der Leidener Neutestamentier de Zwaan ist außerhalb seiner
Heimat durch sorgfältige Aufsätze über die Apostelgeschichte