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Ausgabe:

September/2001

Spalte:

909

Kategorie:

Bibelwissenschaft

Autor/Hrsg.:

Schüssler, Karlheinz [Hrsg.]

Titel/Untertitel:

Das sahidische Alte und Neue Testament. Vollständiges Verzeichnis mit Standorten. Lfg. 4: sa 93-120.

Verlag:

Wiesbaden: Harrassowitz 2000. VII, 168 S. m. Abb. 4 = Biblia Coptica, I. Kart. DM 118,-. ISBN 3-447-04281-8.

Rezensent:

Philippe Luisier

C'est avec une constance et une rapidité remarquables que le dernier fascicule du volume I de la "Biblia Coptica", répertoire complet des témoins de l'AT et NT, est paru, avec ses "Gesamtregister". Comme l'avant-propos ne nous dit rien de précis sur la suite, on ne sait pas comment sera organisé le prochain tome. Celui qui consulte encore les listes bibliographiques de Vaschalde, Till et Nagel verra qu'il reste du matériel saïdique de l'AT à cataloguer, mais y en a-t-il assez pour remplir un autre volume? Peut-être viendront s'ajouter les premiers témoins du NT, ce qui va directement concurrencer, en ce qui concerne les Évangiles, le grand uvre de Schmitz/Mink (ANTT 8, 13, 15) - quel luxe de travaux préparatoires, face au piteux état de nos éditions coptes de la Bible!

Les mêmes qualités de présentation, les mêmes défauts de structure se manifestent ici comme dans la livraison précédente (cf. ThLZ 125 [2000], 965-966). Par exemple, le grand lectionnaire bilingue sa 108L (= partim Sa 16L Schmitz/Mink) est flanqué de deux "Psalmen-Codex" (sa 107 et 109): n'aurait-il pas été plus judicieux de réserver une série de numéros pour les nombreux témoins des Psaumes, comme Rahlfs l'a fait pour la Septante? Les références aux auteurs se trouvent dans l'ordre alphabétique, ce qui met sous "Edition" une réédition avant l'originale (Depuydt/Munier, p. 38); sous "Literatur", p. 17, on trouve le catalogue syriaque de Wright tout à la fin: c'est évidemment pratique, mais n'aide guère le lecteur. Quant à Drescher, n'a-t-il pas "édité" en variantes sa 119 (91) - ou bien faut-il que chaque petit fragment soit publié à part pour mériter cette appellation?

Les remarques sur sa 11.1 dans les "Addenda et corrigenda" (119) risquent de faire boomerang: l'article critiqué, assurément une curiosité méthodologique, n'est-il pas une émanation de l'Institut de Salzbourg? Nous apprenons, p. 87, que sa 116 aurait été "gefertigt" au "Kloster des Winzers". Mais à s'en tenir aux remarques de Worrell, cf. The Coptic Manuscripts in the Freer Collection, Londres 1923, p. x, il ne résulte pas que les fragments qu'il édite soient sortis du scriptorium de ce monastère et ce n'est que par un enchaînement de conjectures, qui soulève par ailleurs pas mal de questions, que l'on a rattaché la trouvaille au Dayr Nahyâ; sur les fouilles récentes du couvent, cf. M. Jones dans BSAC 34 (1995) 33-51.

Si, à feuilleter le fascicule, on peut être ébloui par la masse d'informations rassemblées et la patiente reconstitution des codices, on ne saurait s'empêcher de demeurer perplexe devant nombre de choix dans l'analyse. Affaire à suivre.