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Ausgabe:

Juli/August/2011

Spalte:

750-751

Kategorie:

Bibelwissenschaft

Autor/Hrsg.:

Schüssler, Karlheinz [Hrsg.]

Titel/Untertitel:

Das sahidische Alte und Neue Testament. Vollständiges Verzeichnis mit Standorten. Lfg. 3: sa 673–720.

Verlag:

Wiesbaden: Harrassowitz 2010. VII, 192 S. u. 12 Tfn. m. 47 Abb. 4° = Biblia Coptica, 4, Lfg. 3. Kart. EUR 72,00. ISBN 978-3-447-06417-0.

Rezensent:

Philippe Luisier

Nous commencerons ce compte rendu par où nous avions laissé le lecteur dans le dernier de la série (ThLZ 135 [2010], 1091), c’est-à-dire avec l’internet qui, lorsqu’il fonctionne, rend tant de services aux études de tout genre. L’A. nous indique p. 51 une adresse qui, note-t-il, n’existe plus, alors qu’il est toujours possible de trouver le document copte avec un bon moteur de recherche, en passant par le site de l’Institut d’Égyptologie de l’Université de Heidelberg ou celui de l’espagnol DVCTVS dont nous avons parlé.
Ce onzième fascicule de Biblia Coptica est moins riche que le précédent en textes liturgiques – intéressant quand même »sa 694L«, un lectionnaire qui attesterait un cycle de lectures sur deux ans (78) –, mais on y trouvera enfin le manuscrit que la Liste de Schmitz et Mink avait coté »sa 128« et qui devient »sa 697« (90–99), témoin important par son ampleur de l’évangile de Matthieu. Il y a aussi deux bilingues grec-copte, »sa 700« et »sa 706L«. Du premier, l’A. relève des leçons de Jn, p. 136 et 138, dont Nestle-Aland ne tient pas compte parce que ce témoin fait partie de la catégorie III dans la classification des manuscrits selon leur valeur pour la tradition et l’histoire du texte. Au sujet de la position respective du grec et du copte quand on ouvrait le codex, à savoir le premier à gauche et le second à droite, l’A. la justifie par un argument psychologique, le grec étant »ehrwürdig« (125) et l’adjectif revient p. 145, où il est appliqué cette fois au copte par rapport à l’arabe. En fait, si l’on considère qu’à livre ouvert, l’arabophone lit de droite à gauche, on voit que c’est la position du copte qui reste inchangée: le regard se pose d’abord sur le grec ou sur l’arabe, puis sur le copte qui est en quelque sorte les deux fois subsidiaire. Plus que d’honneur, il s’agit, croyons-nous, de question pratique et d’habitude de copistes.
L’érudition n’est pas toujours sûre, puisque l’archange Michel n’est pas fêté trois fois dans l’année copte (143), mais bien le douzième jour de chaque mois, avec deux fêtes plus importantes, cf. C. D. G. Müller, Engellehre, Wiesbaden 1959, 12. Nous ne comprenons pas comment l’A. peut dire que les surlignes de »sa 719L« sont régulières (168), alors que sur la reproduction de la planche 12, on en voit nettement une sur le fai de la sixième ligne, colonne de gauche, preuve d’un système très tardif influencé par la prononciation arabe.
C’est avec déception que nous avons constaté un manque de cohérence frappant: l’A. s’était enfin décidé dans le fascicule précédent à mentionner les collations déjà publiées, au lieu de donner le témoin comme simplement »unediert«. Si Woide, Balestri ou Mu­nier ont droit à des égards (70.71.94.135.156.160), Horner est négligé dès la page 46. Cela devient grotesque quand l’A. parle de reproductions photographiques d’un manuscrit dans la grande édition anglaise (112 pour »sa 699.3« et 162 pour »sa 713«), sans mentionner la collation du témoin, ou bien encore quand une collation de Crum est relevée qui s’appuie justement sur Horner (167). En revanche, puisque les détails foisonnent, pourquoi l’A. n’a-t-il pas repris p. 59 la remarque de Kahle sur le témoin »m« de Horner »not cited at all in his critical apparatus«, Bala’izah p. 336? C’est un point qui intéressera le spécialiste, assurément.
L’A. annonce dans l’avant-propos, p. VII, le premier volume de la série Arbeiten zur Biblia Coptica, l’édition de l’évangile de Jean d’après »sa 506«, avec photographies de l’original. Vu les finances dont dispose le projet, le livre sera somptueux, mais il n’apportera pas grand-chose à la science biblique, puisque le manuscrit Chester Beatty 814 a déjà été collationné par H. Quecke.